Organisée à l’initiative du premier ministre du Japon, Fumio Kishida, “la 10ème Réunion des Amis du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires”, s’est tenue mercredi dernier et à laquelle a pris part du chef de l’Etat, Azali Assoumani.La réunion consistait non seulement à lancer un appel à “un sursaut de la communauté internationale en faveur de l’universalité dudit traité mais aussi à refuser l’inéluctable basculement de notre planète dans la prolifération et la dissémination des armes nucléaires”.
Contre la prolifération des armes nucléaires….
Dans son intervention, le chef de l’Etat devait rappelé qu’en trente ans, “le nombre d’essais nucléaires a vertigineusement décru dans le monde, du fait bien sûr des perspectives ouvertes aux puissances nucléaires par la simulation, mais aussi, grâce à la volonté majoritaire de tous nos peuples de vivre dans un monde débarrassé d’essais nucléaires militaires aussi polluants qu’angoissants.
Je rappelle cependant que ce traité dont nous célébrons cette année le 26ème anniversaire, n’implique aucune limitation ou réduction des armes nucléaires. Néanmoins, en tant que frein au développement et à l’amélioration qualitative des armes atomiques, il est un instrument majeur de la lutte contre la prolifération et à ce titre il mérite tout notre respect et toute notre attention”.
Toujours selon Azali Assoumani, “l’objectif de cette réunion n’était pas seulement pour venir honorer un travail diplomatique ambitieux et constructif réalisé il y a près de trente ans mais plutôt parce que nous croyons que le monde a encore du chemin à faire, pour aboutir à l’universalité de ce traité et emmener tous les pays qui n’y ont pas encore souscrits à le rejoindre”, selon ses termes.
“L’Union des Comores entend demeurer auprès de la communauté internationale, un partenaire actif du combat international pour la non-prolifération et un acteur engagé dans la construction d’un monde où les Etats investiront massivement dans l’éducation et le développement et non plus dans l’amélioration de techniques d’anéantissement collectif. C’est tout le sens de ma participation à cette 10ème réunion des Amis du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires, amis auxquels je transmets le salut et l’amitié du peuple comorien”, a-t-il déclaré.
…et appelle aux droits des minorités
Azali Assoumani a, par ailleurs, pris part le lendemain à une réunion planifiée à l’occasion du 30ème anniversaire marquant l’adoption de la Déclaration sur les droits des personnes appartenant à une minorité nationale, ethnique, religieuse et linguistique. Le chef de l’Etat dans son allocution, a souligné que “cette égalité des droits de chacun est non seulement consacrée à travers notre adhésion aux instruments juridiques internationaux y relatifs, mais aussi et surtout dans la Constitution comorienne”.
À en croire le président, “pour que les droits de chaque être humain, où qu’il soit, et quels que soient son statut et ses orientations diverses, soient respectés et protégés, il faudrait que la solidarité internationale soit toujours effective. Par ailleurs, nul ne doit être menacé dans sa chair, dans sa conscience ou dans son entourage pour ce qu’il est, ce qu’il pense ou ce qu’il choisit de suivre comme religion. Toutefois, nul ne doit utiliser ces acquis au détriment de la paix et de la stabilité. Nul ne doit non plus être persécuté ou menacé pour avoir choisi de changer de religion, ou d’en embrasser une autre”.
Saluant au passage les efforts que le Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme des Nations Unies ne cesse de déployer, au quotidien, dans le cadre de sa noble mission, pour promouvoir et protéger les droits des minorités, le locataire de Beit-salam a exprimé dans la foulée l’engagement des Comores à poursuivre aux côtés de la communauté internationale, la voie du respect de l’universalité des Droits de l’Homme en général, et ceux des minorités, en particulier.