Le chef de l’Etat Azali Assoumani manifeste sa volonté de faire les Comores l’une des destinations les plus prisées de la région. C’est ce qu’il a, entre autres, déclaré dans une longue interview accordé au magazine AfriquEducation où il est revenu sur les mesures d’apaisement  qu’il avait annoncés au cours de son investiture ainsi que la main tendue à l’opposition et aux personnes animées de bonne volonté, selon ses propres mots. Dans cet entretien, le président de la République affiche plus que jamais son ambition de faire les Comores, un pays émergent à l’horizon 2030 en s’appuyant sur des pôles de croissances en dehors des perspectives pétrolières et gazières que pourrait disposer le pays. Notamment le tourisme «pour faire les Comores l’une des destinations les plus prisées de la région, fait-il savoir. Nous allons également développer la pêche industrielle pour pouvoir consommer et exporter. Mais une attention particulière sera portée à nos produits de rente, pour en faire des produits de référence, en encourageant les transformations sur place».

Le président Azali Assoumani évoquera l’enveloppe de 100 millions d’euros que African Export-Import Bank a accordé au pays et qui sera destinée au financement, d’après le chef de l’Etat, à «des projets de développement, avec comme priorité, les produits de transformation, halieutique et agricole pour favoriser l’exportation». Le premier magistrat du pays s’est attardé sur les mesures d’apaisement qu’il avait annoncées dans un discours solennel lors de son investiture.

«Toutes les personnes condamnées à la réclusion criminelle à perpétuité voient leur peine commuée à 20 ans d’emprisonnement et les personnes condamnées à de peines criminelles ou correctionnelles égales ou inférieures à 20 ans sont graciées de la totalité de leurs peines, a affirmé le président Azali. Bien évidemment les personnes en fuite, ou qui sont soustraites à la justice et condamnées par contumace, bénéficier ni de cette grâce, ni de la réduction des peines encore moins de la totalité des peines». Le locataire du palais de Beit-Salam (présidence de la République) qui revient sur la main tendue à l’opposition notamment son intention d’institutionnaliser le rôle du chef de l’opposition et assure vouloir associer selon ses propres mots, les leaders politique dans le processus de prise de décision sur les sujets d’intérêt national. « Dans tous les cas, les portes de Beit-Salam restent ouvertes aux personnes animées de bonne volonté».  Sur la question de savoir pourquoi certains milieux comoriens de l’extérieur sont-ils plus agités que ceux de l’intérieur ? Le président de la République rétorque que le pays est victime d’une campagne de désinformation qui serait nourrie par les réseaux sociaux.  

« Certains leaders d’opinion sont en train d’alimenter des tensions artificielles et noircir à dessein la situation aux Comores, regrette le chef de l’Etat. Nous allons démontrer par des actes qu’en Union des Comores, l’autorité de l’Etat va de pair avec le renforcement de l’état de droit et montrer que le pays  change par la réalisation de projets d’envergure et par des investissements importants ».

Et de montrer, à nouveau, le rôle d’une importance capitale qu’assume la diaspora comorienne qui fait partie à en croire le président Azali Assoumani de ceux qui font le plus de transfert. « Je lance un appel à tous ceux qui souhaitent soutenir l’émergence ou investir aux Comores de venir. C’est le bon moment », martèle le chef de l’Etat.

M.Mbaé