Le chef de l’Etat Azali Assoumani est arrivé dans l’île d’Anjouan en fin de la journée d’hier lundi. Un déplacement pas comme les autres, car il intervient trois jours après la libération par l’armée nationale de la médina de Mutsamudu qui a été le théâtre de tirs nourris entre les militaires de l’And et des hommes cagoulés fortement armés. Le président Azali Assoumani a voulu à travers ce déplacement rassurer que tout est rentré dans la normalité et que la page  est d’ores et déjà tournée.

La vie a quasiment repris son cours à Mutsamudu, a constaté notre photojournaliste présent sur place. Les commerces et les banques ont repris leurs activités. Les enfants ont repris le chemin de l’école. De même pour les administrations et les marchés. Le dispositif militaire mis en place au plus fort moment de la crise a été allégé. Les check-points qui ont été érigés dans et au tour de Mutsamudu sont également levés.Pour rappel, les habitants de Mutsumudu et d’autres localités de l’île se sont réveillés stupéfaits lundi dernier. Des barricades avaient été érigées à travers les routes à l’aube.

Un mouvement qui a pris une tournure nouvelle dans la matinée du même jour. La manifestation qui  était censée être « pacifique », pour reprendre les propos du gouverneur de l’île Dr Salami , s’est subitement transformée en une insurrection armée. Les forces de l’ordre sont intervenues pourchassant les hommes cagoulés qui s’étaient retranchés dans la médina de Mutsamudu avant qu’ils soient délogés par l’And le samedi après-midi. Une situation qui avait tenu l’ensemble du pays en haleine avant la délivrance le week-end dernier. Par ce déplacement du chef de l’État, la crise est désormais derrière nous.

M.Mbaé