Mise en chantier depuis 14 mois, la route nationale 1 (Rn1) reliant Hahaya et Mitsamihuli a fait l’objet d’une grande cérémonie d’inauguration hier, au foyer Obadem au quartier Mtsongole, à Mitsamihuli, avec la présence du chef de l’État, Azali Assoumani, et des autorités étatiques. Au cours de cette cérémonie, le ministre en charge de l’Aménagement du territoire a affiché son satisfecit en ce sens qu’il estime que les Comores d’aujourd’hui ne peuvent concevoir le développement économique et social sans connexion à travers des infrastructures, notamment routières. Se remémorant les difficultés qui fussent celles de la région Mitsamihuli-Mbude qui éprouvaient les pires difficultés pour se rendre, notamment, dans les hôpitaux au regard de l’état piteux des routes qui étaient impraticables, Chatur Mohamed Badaoui parle d’un investissement conséquent et des efforts incommensurables fournis par le régime pour construire cette route.
«Construire une route est un exercice difficile et très couteux. Ces deux facteurs ont influé sur la durée de 14 mois qui fut nécessaire pour réaliser ce chantier qui aura coûté plus de 4 milliards de nos francs pour 20 kilomètres de routes. Les travaux consistaient à la scarification, le terrassement, le rechargement de la couche de fondation en pouzzolane et celle de la couche de base en matériaux nobles concassés, l’enrobage, l’éclairage public dans la traversée des villes et villages ainsi que la signalisation», devait détailler le ministre qui révèle que 95% des travaux sont achevés. Financée par le fonds saoudien, la route Hahaya Mitsamihuli, à en croire les propos du directeur général de la société chinoise chargé des travaux de réhabilitation «est passée d’une route étroite, piteuse et délabrée à une route large, droite, moderne et viable».
Ce dernier se réjouit d’avoir atteint son objectif, respecter ses engagements envers le gouvernement comorien et le peuple comorien qu’il a tenu à remercier.

Les routes, le début
de tout développement

Le directeur de la China Geo-Engineering Corporation (Cgc) espère que pareilles initiatives se multiplieront dans le pays pour «donner les infrastructures nécessaires aux jeunes pour qu’ils puissent entreprendre» et pour attirer les investisseurs. Quant à l’ambassadeur sadoudien à Moroni, Hammad ben Mohammad Al-Hajiri, trouve que ce projet entre dans le cadre du renforcement des liens d’amitié qui unissent les Comores et l’Arabie Saoudite et ce, avant l’avènement de l’indépendance comorienne. «Cette route de 20 km pour un investissement de 4,5 milliards de francs comoriens est mise au profit d’une région qui représente un potentiel important pour l’économie comorienne. Il s’agit d’une grande réalisation qui témoigne, encore une fois, de la signification particulière de la relation comoro-saoudienne caractérisée par l’amitié et la coopération. L’Arabie Saoudite continuera à accompagner les Comores vers l’émergence en 2030. Nous espérons inaugurer bientôt la route Lingoni-Drindri à Ndzuani», a indiqué le diplomate saoudien.

Du côté du chef de l’État, la société chinoise en charge des travaux de réhabilitation de la Rn1 a fait un travail remarquable. «Nous avons constaté que la durée prévue pour terminer le chantier a été revue à la baisse par la société Cgc qui termine donc avant l’heure. Il s’agit d’un travail colossal et de qualité qui nous satisfait, raison pour laquelle, nous invitons cette société à rester aux Comores. On a besoin d’elle pour les nombreux projets routiers que nous avons, parce qu’après l’année de l’énergie, nous avons instauré l’année des routes. Nous espérons inaugurer les routes dans les autres îles et d’en construire d’autres. Nous n’oublions pas non plus les projets de constructions de ports et d’aéroports d’autant plus que nous avons des accords avec des sociétés chinoises et françaises pour les réaliser», a détaillé Azali Assoumani pour qui, l’émergence n’est pas un rêve et même si elle en était un, «nous pouvons le réaliser. Nous pouvons devenir un pays autosuffisant. Les infrastructures sont la base, le début de tout développement pour tous les pays».
Avant de finir son propos, le président de l’Union est revenu brièvement sur les échéances électorales à venir en appelant tous les candidats à être»des concurrents et non des ennemis». Il appellera à léguer aux prochaines générations, «un pays de quiétude, de paix et de sécurité et pour y parvenir, celui qui aura les faveurs du peuple doit travailler avec les autres pour l’intérêt national».