Revenu de son déplacement au Sénégal et au Maroc, le chef de l’État, Azali Assoumani, a reçu les gouverneurs élus de Ngazidja et de Mwali ainsi que l’administrateur de Ndzuani et le président de l’Assemblée nationale, hier dans la matinée à Beit-Salam. Selon le gouverneur de Ngazidja, Hassani Hamadi, le chef de l’État a annoncé à ses hôtes la feuille de route portant sur l’organisation des élections à venir. «Ainsi, les élections du président de la République et des gouverneurs devront intervenir en mars pour le premier tour et le 24 avril pour le second tour pour aboutir à l’investiture le 26 mai 2019», selon le premier magistrat de Ngazidja qui informe avoir, par ailleurs, abordé la question des peines prononcées à l’issue des derniers procès ainsi que l’affaire d’Ikoni.

«J’ai expliqué au président ce qui s’est passé durant son absence à commencer par la tragédie d’Ikoni et le déroulement des procès aux peines qui nous surprennent. Vous n’êtes pas sans savoir que la Cour de sureté statue en dernier ressort, raison pour laquelle, seul le chef de l’État actuel ou à venir peut prendre des responsabilités. J’ai également saisi l’occasion pour lui faire part du quotidien difficile qu’est celui des Wangazidja», a-t-il raconté. Selon le conseiller diplomatique du chef de l’État, Djaé Ahamada Chanfi, l’occasion a été saisie par le locataire de Beit-salam pour rassurer les autorités quant à sa santé. «Concernant les élections, le président a profité de ses missions à l’étranger pour rencontrer des dirigeants et des responsables en vue de permettre aux différents observateurs de venir superviser les élections pour garantir la transparence et la crédibilité», a déclaré le conseiller rapportant que le président de l’Assemblée de l’Union a demandé une accélération du processus «pour le respect de nos textes, et des engagements pris vis-à-vis des Comoriens». Les gouverneurs quant à eux «parlent d’un acte républicain le fait que le président les reçoive pour une concertation avant que la population soit mise au courant».
Djaé Ahamada Chanfi a soutenu que «le moment est donc venu d’apaiser les esprits pour raffermir l’Unité du pays».