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Le gouverneur Salami clarifie ses pensées sur Radio Kaz

Le gouverneur Salami clarifie ses pensées sur Radio Kaz

Politique | -

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Sur les ondes de la station privée, Radio Kaz, le chef de l’exécutif de Ndzuani est amplement revenu sur ses relations avec le gouvernement central, en ce moment pas très au point. Au sujet des relations, le gouverneur Salami expliquera qu’entre lui et la personne d’Azali Assoumani tout allait bien, mais que   par contre «entre le gouvernement de l’Union et l’exécutif de l’île, il y a des choses qui ne vont pas bien».

 

Le gouverneur de l’île de Ndzuani, Dr Abdou Salami Abdou, a répondu aux questions des journalistes de la station privée, Radio Kaz, le vendredi 30 juin dernier.

Il est amplement revenu sur ses relations avec le gouvernement central, en ce moment pas très au point. Il a même donné une réponse à une question à laquelle il s’était jusqu’à présent gardé de répondre, à savoir la rupture par le gouvernement comorien de ses relations diplomatiques avec l’émirat du Qatar, en soutien au royaume d’Arabie saoudite.

«La diplomatie, c’est du ressort du président de la République, mais je regrette le fait que, face à un problème de cette envergure, il ne nous ait pas au moins informés. Les comoriens doivent maintenant en tirer les leçons et œuvrer pour la réconciliation du Qatar et de l’Arabie saoudite, pour que nous puissions conserver nos relations avec ces deux pays», a-t-il dit.

A propos de la sortie de l’ex-président Sambi à ce sujet, que certains politiques et autorités ont condamnée, il dira : «Je ne comprends pas pourquoi l’on s’en émeut.  Sambi l’avait déjà dit aux comoriens lors des campagnes, qu’il appelait à soutenir Azali, qu’il serait leur avocat mais que si quelque chose n’allait il le dirait.  De plus,  dans nos accords de gouvernance conclus avec Azali lors des campagnes, ces questions diplomatiques et notamment concernant les projets du Qatar, y figurent.» Au passage, il épinglera «l’opposition à la comorienne» en ces termes :

«L’opposition s’est vue après cette affaire pour, disait-elle, décider de la position à adopter. Ceux qui étaient là  ont ensuite décidé d’aller rencontrer le président pour lui demander des explications. Mais une fois à Beït-Salam, ils se sont présentés comme des gens qui allaient plutôt soutenir cette décision.»
Au sujet des fameuses relations, Salami expliquera qu’entre lui et la personne d’Azali Assoumani tout allait bien, mais que   par contre «entre le gouvernement de l’Union et l’exécutif de l’île, il y a des choses qui ne vont pas bien».

«L’on nous donne de l’argent pour payer les fonctionnaires, mais les moyens de fonctionnement de l’administration insulaire ne viennent pas», a-t-il notamment cité en exemple, avant d’assurer que «malgré tout je ne m’embrouillerai pas avec le gouvernement de l’Union mais j’en informerai la population».

Interrogé au sujet de ses supposées «fuites» pour éviter de rencontrer le président la République lorsque ce dernier se rend à Ndzuani, il répondra : «Il faut comprendre que j’ai mon agenda et le président le sien.

Quand le président se déplace à  Ndzuani, que l’on m’en informe tôt, mais pas juste 48 heures seulement à l’avance. Cela est arrivé lors de l’inauguration des générateurs d’Eda et récemment au mois de ramadan.

Comprenez que je ne peux quand-même pas annuler des déplacements que j’ai programmés plusieurs mois à l’ avance…» Il y a eu aussi la question liée à son refus de se joindre au gouvernement à Moroni pour la fête de l’indépendance, le 6 juillet prochain.

Refus pris comme une autre preuve de sa «prise de distance avec le président».  «Nous nous étions déjà préparés pour cette célébration à Ndzuani, quand récemment j’ai reçu un appel téléphonique d’une autorité  me disant, sur un ton peu courtois, que je devais tout laisser et me rendre à Moroni.

Je lui ai à mon tour demandé si, à  travers une telle demande, elle ne  tout simplement pas ma démission», a-t-il confié.


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