Encore une sortie médiatique du gouverneur Abdou Salami, fortement critiquée. Dans un discours tenu sur les ondes de la radio de Ndzuani, lundi 12 mars dernier, celui-ci a passé en revue l’actualité politique du pays.
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Au cours de sa diatribe, il n’a pas manqué de fustiger les assises nationales plus particulièrement, ses recommandations. De la révision de la constitution jusqu’à la tournante en passant par l’autonomie des îles, le chef de l’exécutif de Ndzuani a donné son point de vue qui ne semble pas faire l’unanimité. Au lendemain de ce message, le ministre de l’Intérieur, Mohamed Daoudou, a tenu à renvoyer le gouverneur dans ses cordes.
Cela nous épate, car pendant les assises, il avait été invité à venir pour pouvoir s’exprimer comme les autres. Il aurait pu faire valoir son avis. Il ne l’a pas fait. Aujourd’hui, ses déclarations constituent une campagne de désinformation car on les considère comme des manipulations. Et on ne va pas le tolérer, a prévenu le chef de la sécurité intérieure
dans un entretien accordé à Al-watwan hier, mercredi, en fin d’après-midi.
Responsable de la disparition de l’autonomie
Pour ce qui est de l’autonomie des îles, en voie de disparition, selon les mots d’Abdou Salami, notre interlocuteur rectifiera. “Il est mal placé pour dire que nous voulons vider l’autonomie des îles car c’est grâce à son vote quand il était encore parlementaire, que les îles ont perdu toute sorte d’autonomie. Et ceux qui ont pris part aux assises ont proposé une solution qui permettra d’améliorer l’autonomie en question et non le contraire”, a-t-il asséné.
Ce qui est regrettable dans cette histoire, a déploré Mohamed Daoudou, le gouverneur Salami s’est seulement focalisé sur la tournante et l’autonomie, oubliant la population qui attend un développement.
Les recommandations issues des assises seront mises en œuvre, nous attendons juste les décisions du comité de suivi a ajouté le porte parole du gouvernement.
Les comoriens ont tous participé aux assises nationales, et ce n’est pas du tout l’affaire du président Azali Assoumani, a insisté, le ministre de l’intérieur.
“Nous organiserons un référendum mais on ne va pas faire comme les autres qui se sont cachés pour se contenter d’un congrès où ils ont fait ce que bon leur semblait. Je regrette que Salami ne se soucie pas du train de vie des comoriens mais qu’il se contente de petites choses. Il aurait par contre sollicité la remise en place du conseil des droits de l’homme, ou la commission anti-corruption. Il doit se rappeler que le fait qu’il soit gouverneur ne lui permet pas de dire ce qu’il veut”, a déclaré le ministre.