Souef Mohamed El-Amine n’a pas échappé à la question centrale qui défraie la chronique dans les chancelleries comoriennes à savoir là ou les dernières sorties médiatiques de l’ancien ambassadeur des Comores aux Etats-Unis et à l’Onu sur Rfi et TV5 Monde, Soilih Mohamed Soilih.
L’ancien ambassadeur, recalé à la présidentielle, a critiqué à charge le régime sur tous les fronts au cours d’entretiens accordés à Radio France internationale et à TV5 monde allant jusqu’à discréditer la Cour suprême à travers des termes durs et impitoyables, se disant detenir «des preuves» de toutes «ses allégations».
Regrets ou surprises ? Le ministre des Affaires étrangères, tout en louant les œuvres de l’ancien directeur général de l’Ortc, a regretté son comportement sans faire un jugement de fond sur ses déclarations. «Je ne suis pas l’avocat de la Cour. Et donc sur ce qu’il a dit sur la Cour suprême ne me concerne pas, la Cour peut se défendre en toute latitude si elle le souhaite», a-t-il expliqué.
C’est la forme qui agace le chef de la diplomatie comorienne. On sent un ministre envahit par le spleen. A l’entendre dire, Souef Mohamed El-Amine constate une rupture brutale des règles élémentaires de la courtoisie humaine de la part de l’ex-ambassadeur, suspendu et privé de son passeport diplomatique.
«Il a violé le droit de réserve, à sa place j’aurai dû rendre le tablier. Un ambassadeur, ce n’est pas n’importe quel fonctionnaire. Il a d’abord comme mission de défendre son pays », a souligné le ministre qui n’a pas ménagé son ex-ambassadeur en lui envoyant un grand pic à la fois moqueur et ironique. «Si vous affectez un infirmier dans un chantier de menuiserie, il faut toujours s’attendre un jour à des conséquences», a-t-il laissé entendre sans commentaires.

A.S.K.