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Le nouvel ambassadeur de l’Ue reçu à Beit-salam  : "nous respectons évidemment la souveraineté du pays"

Le nouvel ambassadeur de l’Ue reçu à Beit-salam  : "nous respectons évidemment la souveraineté du pays"

Politique | -   Mohamed Youssouf

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L’Union européenne vient d’affecter son nouvel ambassadeur en Union des Comores en la personne de Giovanni Di Girolamo. Hier matin, ce dernier a en effet présenté ses lettres de créance au chef de l’Etat, Azali Assoumani. Le diplomate nouvellement accrédité à Moroni veut baser sa mission sur «les valeurs fondamentales à commencer par les droits de l’Homme, la démocratie, l’indépendance de la justice et les libertés».

 

Attendu pour remplacer Antonio Sanchez-Benedito dont le mandat est arrivé à terme, le nouveau représentant de l’Union européenne aux Comores avec résidence à Antananarivo, Giovanni Di Girolamo, a présenté hier matin, ses lettres de créance au chef de l’Etat, Azali Assoumani. À la sortie de l’entrevue, le diplomate européen est revenu devant la presse,  sur les objectifs principaux de sa mission. «C’est pour moi un honneur de représenter l’Union européenne auprès des Comores. Nous avons une relation ancienne et des liens historiques en ce sens que l’Union européenne a toujours été du côté des Comores dans son processus de développement. Nous croyons aux valeurs fondamentales à commencer par les droits de l’Homme, la démocratie, l’indépendance de la justice et les libertés. C’est sur ces valeurs que nous allons baser nos actions et nos relations», affirme Giovanni Di Girolamo, lui qui croit «au dialogue, à l’écoute et à la capacité à se parler librement».

Relations «honnêtes et sincères»

Le nouveau représentant de l’Ue estime avoir eu des échanges «francs» avec aussi bien le ministre des affaires étrangères qu’avec le chef de l’Etat et à l’en croire, «cette première visite aura permis de faire connaissance avec la beauté et la richesse des Comores». Interrogé sur les réformes engagées par le gouvernement et qui devraient conduire à l’organisation d’élections anticipées pour le président de l’Union et les gouverneurs, le nouvel ambassadeur explique qu’ «à ce stade, il m’est difficile de faire un commentaire sur la politique intérieure du pays». Il confiera cependant que «nous respectons évidemment la souveraineté du pays. On veut toutefois s’assurer que tout processus politique soit basé sur le dialogue, que toutes les opinions soient prises en considération ainsi que la sauvegarde du pluralisme d’opinions mêmes celles qui sont différentes sans oublier le respect mutuel».

 

Quant au conseiller diplomatique du président, Azali Assoumani, le fait que le nouvel ambassadeur présente ses lettres de créances entre dans les usages diplomatiques. «Nous avons une relation avec l’Union européenne qui se voit dans les actions notamment les routes, le secteur de la santé, l’éducation et la justice, entre autres. Nous avons en effet signé un accord dernièrement dans le domaine de la justice. L’ambassadeur est donc venu certifier l’amitié entre les deux parties, une amitié honnête et sincère selon ses propres termes», a détaillé Djaé Ahamada Chanfi revenant sur «les écoles construites, les projets d’eau exécutés et les routes construites» par l’Ue. Si le conseiller diplomatique insiste sur la pertinence des relations entre l’Union des Comores et l’Union européenne «puisque les Comoriens se rendent beaucoup en Europe», il n’en oublie pas l’importance que «le pays puisse défendre ses intérêts».

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