Dimanche dernier, dans la cour de l’hôtel Retaj à Moroni, plusieurs centaines de personnes venues des différentes régions du pays, ont pris part à l’Assemblée générale du parti Orange à côté de leur leader Mohamed Daoudou. C’était l’occasion pour ce dernier et son parti de réaffirmer leur engagement à la volonté du président de la République pour faire triompher le «Oui», lors de l’élection référendaire à venir, et pour l’émergence.
Dans son intervention, Mohamed Daoudou a, en effet, rappelé que «le parti Orange est plus que jamais uni et est derrière la politique prônée par Azali Assoumani afin d’atteindre l’émergence en 2030. Un résultat qui ne peut être atteint sans une révision de la loi fondamentale pour jeter les bases».
Le patron du parti, devant une grande foule, a lancé officiellement «la marche du Oui au référendum» pour, entre autres, en finir avec «les nombreux gouvernements, l’Etat budgétivore» et donner à chaque région la possibilité d’être représentée proportionnellement à sa population. «La région de Dimani aura son représentant tout comme le Washili et le Mbude. La grande région du Mbadjini ne peut pas être représentée par deux députés seulement. Itsandra non plus. Le parti Orange est donc pour le Oui», a-t-il ainsi justifié son positionnement.
Après 10 ans dans l’opposition
Concernant les manifestations organisées tous les vendredis, le président du parti Orange rappelle que les autorités actuellement au pouvoir, ont eu à passer 10 ans dans l’opposition sans qu’il y ait des débordements et que les opposants d’aujourd’hui doivent faire pareillement. «Dans tous les cas, les débordements ne seront jamais tolérés. Ceux qui veulent faire diversion parce qu’ils ont plongé le pays dans l’abime ne réussiront pas. Nous avons foi en notre justice est les responsabilités seront assumées par tout un chacun», affirme-t-il avec conviction.
Revenant sur le compagnonnage avec le président Azali Assoumani, le numéro 2 du parti Orange, Mohamed Mgomri, estime que «notre parti est la seconde force pour ne pas dire la première de ce régime. Orange ne s’est jamais endormi contrairement aux dires de certains». En présence du ministre des Finances, Said Ali Said Cheyhane, et de la première dame, Ambari Azali, les secrétaires généraux des bureaux régionaux à Ndzuani et Mwali ont défendu la présence solide de leur parti dans les îles.
Pour illustrer cet état de fait, le secrétaire général régional de Ndzuani démontre que «sur sept places de députés, le parti avait postulé pour les six, dix-sept candidatures sur dix-neuf conseillers, dix candidatures sur vingt mairies. Tout ceci démontre si besoin était que le parti Orange est solidement installé à Ndzuani et qu’il est derrière le président de la République».
Accord entre la Crc et Orange
Devant plusieurs jeunes, le porte-parole du bureau politique du parti Orange, Mohamed Toiaam, a tenu à faire un bref historique de leur formation. «Au départ, il s’agissait d’un mouvement politique et ce n’est qu’en 2013, après un congrès organisé à Hantsabu que le parti Orange est né. En 2016, un accord a été scellé avec le parti Fnj en vue des élections présidentielles et plus tard, un autre a été signé avec la Crc pour soutenir l’actuel président pour le second tour de l’élection», s’est-il remémoré avant de remercier le chef de l’Etat car, selon lui, plusieurs points de l’accord entre la Crc et Orange ont été satisfaits à commencer par la réduction des inscriptions à l’Université des Comores, la révision à la baisse des prix des hydrocarbures ou encore la consolidation de l’islam sunnite comme unique rite dans le pays.