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Coalition gouvernementale: Le parti Radhi exige sa part du gâteau

Coalition gouvernementale: Le parti Radhi exige sa part du gâteau

Politique | -   Sardou Moussa

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Le président du conseil national du parti Radhi, Abdillah ben Houmadi, reproche au secrétaire national, Houmed Msaidié, de n’être pas parvenu à faire entrer «jusqu’à présent» son parti au gouvernement. «Nous devons enfin avoir notre part dans ce pouvoir», a-t-il lancé lors d’une rencontre avec des membres de la presse à Mtsamdu ya Ndzuani, avant-hier.

 

Abdillah ben Houmadi, qui s’est présenté comme étant le président du conseil national du parti Radhi, a convoqué des journalistes le mardi dans un hôtel à Mtsamdu ya Ndzuani, pour parler des «dissensions qui règnent» au sein de son parti actuellement.

Dans son intervention il évoque, d’emblée, son opposition au secrétaire général du parti, Houmed Msaidié, dont il n’approuverait pas les méthodes. «Ce n’est pas bien que depuis son élection jusqu’à aujourd’hui, le secrétaire général ne se soit jamais concerté avec les cadres du parti ni sollicité leur concours. Son comportement nous désespère et nombreux ont quitté le parti, ou ont dit prendre des vacances…», a-t-il dit.

Msaïdié a été donc traité de tous les maux par le président du conseil national, mais très vite l’on apprendra les véritables griefs qui lui sont faits. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’aspect «non conciliant» du leader du Radhi n’est pas le véritable problème, mais plutôt le fait qu’il ne parvienne pas jusqu’à présent à faire entrer son parti au gouvernement.



 

«Nous n’avions pas encore discuté de notre alliance avec le parti au pouvoir, et pourtant il s’est permis d’affirmer dans la presse que cette alliance était déjà scellée, et que nous allions même voter Oui au référendum. Le problème n’est toutefois pas notre alliance avec le pouvoir, mais plutôt que l’on n’ait pas enfin notre part dans ce pouvoir ! Il y en a qui sont venus après nous et qui ont déjà eu quelque chose. En politique, l’on n’attend pas d’être rétribué le jour du jugement dernier, mais ici-bas!», a-t-il déclaré, sur un ton emporté et en usant à plusieurs reprises du leitmotiv «partage du pouvoir».

«Entrer au pouvoir» semble en effet être l’obsession pour le président du conseil national du Radhi. En effet, lorsqu’un journaliste l’interroge : «êtes-vous pour une élection présidentielle anticipée en 2019, ou bien en 2021?», sa réponse a été : «le pouvoir, nous aurions voulu l’avoir même aujourd’hui. C’est dire que même 2021 nous semble lointain». 

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