logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Le procureur de la République livre les premiers éléments de l’enquête

Le procureur de la République livre les premiers éléments de l’enquête

Politique | -   Mariata Moussa

image article une
Insistant sur le principe de présomption d’innocence dont bénéficient toutes les personnes entendues au cours de l’enquête sur le programme de la citoyenneté économique, le chef du parquet de la République de Moroni, Mohamed Abdou, a tenu à préciser qu’aucune personne précise n’est visée par cette procédure. Selon lui, l’objectif est que “les Comoriens sachent ce qui s’est passé, et identifier les véritables auteurs de ce détournement pour les obliger à restituer cet argent”.

 

Quelques heures après l’audition de l’ancien chef de l’État Ahmed Abdallah Sambi, le procureur de la République, Mohamed Abdou, a rencontré la presse, pour informer la population de l’évolution de l’enquête et donner des précisions sur l’ordre d’empêchement émis par le parquet samedi dernier. Au sujet de cette enquête en phase préliminaire confiée à la gendarmerie nationale, le chef du parquet de la République a soutenu devant la presse que les travaux des enquêteurs se déroulent dans la sérénité. Pour dissiper toute confusion, il a tenu à préciser que l’enquête vient juste de débuter, alors “rien n’est définitif, l’enquête continue afin de savoir ce qui s’est réellement passé s’agissant de ce programme de la citoyenneté économique”.


Insistant sur le principe de présomption d’innocence dont bénéficient toutes les personnes entendues au cours de l’enquête, le chef du parquet de la République de Moroni a ajouté qu’aucune personne précise n’est visée par cette procédure. “L’enquête se déroule à charge et à décharge et les personnes auditionnées au cours de cette première étape des auditions vont de nouveau être entendues par les enquêteurs”.

Première étape

Mohamed Abdou a ajouté que cette enquête judiciaire diligentée suite au rapport parlementaire sur le programme de la citoyenneté économique se déroule avec beaucoup de sérénité. Selon lui, l’objectif est que “les Comoriens sachent ce qui s’est passé, et identifier les véritables auteurs de ce détournement pour les obliger à restituer cet argent”. Au sujet de l’ordre d’empêchement de quitter le territoire émis contre douze personnes, à l’heure actuelle cinq ont été entendues, dont l’ancien vice-président, Nourdine Bourhane, les anciens ministres Ibourahima Mhoumadi Sidi, M’madi Ali, l’ancien directeur générale de la police, Hair Elkarim Hilali.


L’enquête va se poursuivre, annonce le procureur de la République, avec les auditions de quatre autres personnes dont deux députés, l’ancien président Ikililou Dhoinine et Bacar Houmadi. Selon lui, les deux députés, Mohamed Bacar Dossar et Abou Achirafi Ali, tous deux couverts par l’immunité parlementaire “vont être entendus en qualité de témoins. Ikililou Dhoinine et Bacar Houmadi, seront eux entendus par les enquêteurs qui se trouvent à Ndzuwani et Mwali”. Quant à Zouber Ahmed Soufiane, ancien ambassadeur aux Émirats arabes-unis, Abdousatar Mohamed Sambi et Mohamed Ali Soilihi, qui se trouvent tous les trois à l’étranger, “leurs auditions auront lieu dès qu’ils mettront les pieds au pays”, ajoute le chef du parquet de la République.


Par rapport à cet ordre d’empêchement, Mohamed Abdou soutient qu’il s’agit d’une mesure prise conformément à l’article 41 du code de procédure pénale en vigueur au pays, “pour les besoins de l’enquête et surtout pour éviter des concertations frauduleuses entre les personnes citées”. Au terme de son intervention, il a ajouté que les douze personnes concernées par cet ordre d’empêchement constituent une première étape, l’enquête concernant beaucoup de personnes.


Commentaires