Mohamed Abdou, a convié la presse hier, en fin de matinée, dans son bureau, pour démentir et apporter quelques éléments de réponse sur cette affaire. Le conférencier a affirmé que l’ancien président n’a pas été convoqué ni par le juge d’instruction ni par le tribunal correctionnel de Moroni.
Mohamed Abdou pointera du doigt «les journalistes citoyens qui, contrairement aux professionnels, véhiculent n’importe quoi au risque d’embraser le pays». Ainsi, le procureur de la République a expliqué que pour être entendu par un juge d’instruction, surtout dans un délit, la personne et son avocat doivent être notifiés huit jours à l’avance. Il ajoutera que le Code de procédure pénale ne permet pas des surprises de ce genre.
«Ces gens parlent même d’un jugement alors que l’enquête n’est pas encore finie. Et quand ça sera le cas, le juge d’instruction va renvoyer le dossier au parquet de la République pour que nous prenions le réquisitoire définitif. C’est après cela que le juge d’instruction aura à décider s’il le renvoie devant le tribunal compétent et s’il estime que les faits reprochés à Sambi ne sont pas constitués, il rendra une ordonnance de non-lieu. Ce sont toutes ces étapes qui sont suivies, tel que le définit par la loi».
Le procureur de la République ajoutera enfin que, de par son statut, Ahmed Abdallah Sambi a droit à tous les égards. Il appelle ainsi à plus de vigilance et de discernement pour ne pas relayer de fausses nouvelles.