Le 30ème sommet de l’Union africaine s’est achevé hier, lundi 29 janvier à Addis-Abeba. Plusieurs décisions, les unes plus importantes que les autres, ont été prises à l’issue des travaux, notamment le lancement du marché unique du transport aérien en Afrique, la création d’une zone de libre échange continental ou encore l’accord sur la libre circulation des biens et des personnes.

Auparavant, les chefs d’Etats et de gouvernements de l’Afrique ont discuté et adopté plusieurs rapports thématiques, dont celui relatif aux énergies renouvelables, le rapport du comité de haut niveau sur la situation en Libye, un autre sur les changements climatiques, etc. Dans son discours hier, le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Mahamat Faki, a souligné les deux grands foyers de tension aujourd’hui en Afrique.

La communauté internationale attendue le 5 février

D’une part, la situation politique en République démocratique du Congo (Rdc) où le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila, malgré la fin légale de son mandat, a braqué l’opposition et une partie de la société civile. Il a ainsi insisté sur le devoir de veiller à la tenue en décembre 2018 de l’élection présidentielle comme prévu par le calendrier de la commission électorale nationale.

D’autre part, le président Faki a déclaré que la persistance d’attentats terroristes dans le bassin du Tchad devrait interpeller l’organisation continentale et exiger des mesures fortes pour lutter efficacement contre l’islamisme violent.

Il faut dire qu’en marge du Sommet, le président Azali a multiplié les rencontres aussi bilatérales que multilatérales. Il a obtenu, notamment de l’Union africaine, des Nations unies et de la Ligue des Etats arabes, l’assurance qu’elles dépêcheraient à Moroni des envoyés spéciaux pour participer à l’ouverture, le 5 février prochain, des travaux des Assises nationales.

Il s’est aussi entretenu avec le premier ministre de Maurice, qui a promis de dépêcher l’un des membres de son gouvernement, mais aussi avec l’ancien président de la Tanzanie, J. Mrisho Kikwete, ou encore Thabo Mbeki, l’ex-président sud-africain.

Le chef de l’Etat a aussi visité l’exposition du Maroc sur ses interventions humanitaires en Afrique et signé le livre d’or ouvert à cette occasion. Il a, dans la foulée, accordé une interview à la chaine de télévision marocaine Al Aoula, au cours de laquelle il s’est réjoui du retour du Royaume au sein de l’Union africaine.

Avant-hier, le président Azali s’est vu remettre un prix par l’Alliance des dirigeants africains contre le paludisme (Alma, en anglais) pour l’engagement des Comores en faveur de la lutte contre le paludisme. Les Comores et le Ghana sont les deux pays africains à avoir signé toutes les conventions de l'Union africaine. Elles ont ainsi reçu les félicitations du président en exercice de l'UA, Paul Kagamé et les applaudissements de la salle.

Imrane