Arrivée à Moroni, vendredi 19 mars, une délégation soudanaise, conduite par la ministre des Affaires étrangères, Maryam Al-Sadiq, a été accueillie, le même jour à Beit-Salam, par le président de la République, Azali Assoumani. A cette occasion, la cheffe de la diplomatie soudanaise a remis une lettre au président Azali Assoumani en sa qualité de vice-président de la conférence de l’Union africaine qui “représente les pays d’Afrique de l’est au Conseil de l’Union africaine”.La délégation est venue à Moroni pour solliciter le soutien des Comores à son pays dans le cadre du projet visant à conclure un “accord contraignant et légal” sur le barrage de la renaissance et pour “mettre en garde contre le danger du deuxième remplissage du lac du barrage au Soudan”.
“Barrage de la renaissance”et “conflit frontalier”
“Je suis venu transmettre au président Azali Assoumani les salutations du président du Conseil de souveraineté, et un message du premier ministre Dr. Abdullah Hamdok, sur le mécanisme du quatuor et de l’importance de parvenir à un accord entre le Soudan, l’Egypte et l’Ethiopie concernant le barrage de la Renaissance”, a indiqué a cheffe de la délégation après plus d’une heure d’échange avec le président. Maryam Al-Sadiq a ajouté que le Soudan comptait sur l’Union africaine “pour exhorter l’Éthiopie à cesser toute mesure unilatérale sur le remplissage du lac du barrage”.
Pour sa part, le ministre comorien des Affaires étrangères, Dhoihir Dhoulkamal, a, tout d’abord, tenu à rappeler la “solidité” des relations bilatérales entre le Soudan et les Comores. “Les relations entre les deux pays remontent d’avant les indépendances”, a-t-il souligné, avant d’informer que la délégation soudanaise a, en outre, “félicité le président Azali” pour son élection au poste de deuxième vice-président du bureau de l’Union africaine et a demandé son soutien. “Le soudan est venu solliciter l’accord du président Azali de porter le dossier du conflit du Nil auprès de l’Union africaine et de sensibiliser les autres pays du continent afin de parvenir à un accord sur le Barrage de la renaissance avant le mois de juillet 2021”, a précisé le patron de la diplomatie comorienne.
Toujours selon Dhoihir Dhoulkamal, le Soudan souhaite que le président Azali porte, également, le “conflit frontalier opposant ce pays à l’Ethiopie, au niveau de l’Union africaine dans l’espoir de lui trouver une solution amiable entre les deux voisins “.Enfin, le ministre comorien a rappelé que “l’un des rôles du chef de l’Etat, en tant que deuxième vice-président de l’Union africaine, était de “saisir et sensibiliser les autres pays, mais aussi de jouer le rôle de médiateur entre les pays en conflit”.
Chamsoudine Saïd Mhadji
