Devant une forte présence endimanchée, l’ancien ministre Ahamada Madi s’est saisi de l’occasion pour dresser un bilan du chef de l’Etat tout en présentant quelques doléances de la communauté, notamment au sujet du girofle, acheté à un prix dérisoire par rapport à celui fixé par le gouvernement. Ce à quoi le locataire de Beit-salam a rétorqué que le gouvernement avait pris ses responsabilités en fixant le prix et que maintenant il appartient aux producteurs de le faire respecter, et non d’offrir son girofle qui n’est pas un produit périssable, au premier venu.
Le président de la République a saisi cette occasion, pour appeler les Comoriens dans leur ensemble, à prendre leur destin en main et à accompagner le gouvernement dans la démarche qu’il a amorcée en vue de créer les conditions de la relance globale de l’économie du pays, pour que les Comoriens se prennent en charge. Le règlement du problème de l’énergie, la mise en œuvre des chantiers des infrastructures routières et hospitalières ne sont selon lui, que les bases sur lesquelles, les autres problèmes cruciaux du pays doivent trouver des réponses. La solution du problème de l’emploi ne se trouve pas dans la seule fonction publique, ni dans les postes de responsabilités publiques, a-t-il déclaré.
Le chef de l’Etat a par ailleurs parlé des prochaines assises nationales prévues au mois de décembre de cette année. Sur ce sujet, Azali Assoumani estime que le moment n’a jamais été aussi propice pour permettre aux Comoriens de faire le bilan de l’indépendance du pays. “Les Comoriens ont là, l’opportunité de penser le moyen et le long terme, sans être poussés par l’urgence et les solutions à minima” C’est pourquoi le Chef de l’Etat a dit qu’il ne tolèrera aucun dérapage, aucun trouble durant la période cruciale qui commence. Citant l’exemple du Mouvement dit du 17 février il a ainsi déclaré
Le Mouvement du 17 février à Mwali sans moi, alors que je suis vivant est une mascarade inadmissible”.
Il ajoutera, toujours sur un ton ferme à l’endroit de ceux qui seraient tentés de faire de l’ombre aux assises que son “frère d’armes, le Colonel Mohamed Anrifi était à cet effet, vigilant”.