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Le Rdc part en guerre contre le ministre de l’Intérieur

Le Rdc part en guerre contre le ministre de l’Intérieur

Politique | -

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Dans une conférence de presse, samedi à l’Assemblée nationale, les quatre députés du Rdc ont adressé un message musclé à l’actuel ministre de l’intérieur, Mohamed Daoudou. La hache de guerre est déterrée. Une motion de défiance s’apprête à être déposée à l’hémicycle. Le député Oumouri a, par ailleurs, critiqué l’action gouvernementale, «en ce sens qu’elle évoque l’urgence pour justifier l’irrespect des textes».

 

Les semaines à venir promettent d’être mouvementées. Pour la première fois depuis l’accession du président Azali Assoumani au pouvoir, un des membres de l’exécutif, occupant un ministère régalien, va connaître l’ire d’un groupe parlementaire.

Mohamed Daoudou, puisque c’est de lui qu’il s’agit, ministre de l’Intérieur est dans le collimateur des élus du Rdc. Une motion de défiance sera déposée contre lui. En toile de fond, la guéguerre qu’il y a entre Djae Ahmada Chanfi et Mouigni Baraka Said Soilihi concernant le Rdc.

Le camp du dernier accuse, à mots couverts, le ministre de l’Intérieur d’avoir pris fait et cause pour le secrétaire général du Rdc.  Il avertira également «qu’aucun projet de loi en provenance du ministère de l’Intérieur ne sera voté» en précisant qu’il «comptait sur le soutien de ses collègues qui ont plus à gagner en rendant un service au Rdc qu’autre chose».

Le député Oumouri a, en effet, expliqué que le jour de la tenue du congrès statutaire, convoqué au foyer des femmes de Moroni mais qu’il a finalement eu lieu à Voidjou, il y a dix jours, «le ministre de l’intérieur aurait été aperçu aux abords du lieu qui devrait abriter la manifestation». 

Il ajoutera que «la voiture du procureur aurait en outre, été aperçue à côté de la boulangerie de Mouigni Baraka Said Soilihi». Par ailleurs, l’élu du Rdc s’est demandé «par quel truchement, le parti Orange ( du ministre de l’intérieur) s’est retrouvé parmi les 6 formations politiques retenues».

Il explique, que selon son entendement, seuls deux scrutins sont considérés comme «nationaux, les élections générales des présidentielles et les législatives». Il a aussi fait savoir que le Rdc avait pris «contact avec des juristes indépendants pour faire la lumière sur la question».

Le député d’Itsandra-Nord a, en outre, reconnu les réalisations et autres chantiers du régime Azali Assoumani. Il a, par contre, regretté que «celui-ci, arguant l’urgence, en profitait pour fouler au pied toutes les procédures légales». 

Il citera en exemple, «le bitume de la Société Comorienne des Hydrocarbures, les voitures d’une valeur de 125 millions de Comores Télécom  sans la moindre procédure d’appels d’offres». Il précisera : “pourquoi les directeurs généraux se préoccuperaient de respecter la loi si en haut lieu on ne montrait pas l’exemple.

Il appellera enfin les enseignants à reprendre le chemin des classes parce que «les conséquences seront très lourdes et pas que celles relatives aux pertes financières qui selon nos estimations seront de l’ordre de 1 milliard de Kmf».


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