Le village de Dzahadjuu ya Hambuu a abrité, vendredi 05 janvier, une réunion de sensibilisation du Cpan sur les assisses nationales. Cette cérémonie, la première dans la région, a été animée par Saïd Larifou, porte-parole du Comité de pilotage des assises nationales (Cpan).

En présence de plusieurs personnalités de premier plan à l’instar du ministre des Affaires étrangères, Souef Mohamed El-Amine, et celui de l’Intérieur, Mohamed Daoudou, le fondateur du Ridja a expliqué l’objectif de ce “grand” rendez-vous national.

Devant une foule nombreuse composée de notables et des jeunes, le représentant du conseil de l’île autonome de Ngazidja auprès du Cpan, le conseiller Inoussa Hamidou est revenu sur l’importance de ce grand événement.

Et selon lui, les assises n’appartiennent à personne et que seule la participation de tout un chacun en fera la réussite. A son tour, Saïd Larifou est revenu sur l’historique de cette initiative. Le refus des athlètes comoriens de voir Mayotte défiler avec le drapeau français lors des jeux de l’océan Indien de 2015 à la Réunion aurait été l’élément déclencheur.

Depuis, le Mouvement du 11août n’a cessé de demander l’organisation du bilan des quarante-deux ans d’indépendance. De la composition des membres du Cpan, jusqu’aux objectifs des assises en passant par l’aval du président Azali Assoumani sur son organisation, le porte-parole du Cpan a dit l’essentiel.

Avant de terminer son intervention, il a annoncé le lancement dès mercredi prochain des travaux des comités locaux qui vont recueillir les propositions des citoyens.

Assises approuvée par la communauté internationale

Dans ce rendez-vous, on sera appelé à dresser le bilan de nos quarante-deux ans d’indépendance marqués par une vie précaire même si des progrès ont été enregistrés. C’est donc pour l’intérêt du pays. Alors, les détracteurs de cette initiative ne font pas une opposition au gouvernement en place mais au peuple comorien, a-t-il lancé.

 Saluant la détermination de la localité de Dzahadjuu ya Hambuu, le ministre des Affaires étrangères, Souef Mohamed El-Amine, a souligné l’importance accordée jusqu’ici par la communauté internationale prête à apporter sa contribution.

“Des Nations unies jusqu’à l’Union africaine, l’approbation fait l’unanimité quant à la tenue des assises nationales”, a rassuré le chef de la diplomatie comorienne. Et ce en dépêchant des experts qui s’y connaissent dans ces domaines et des émissaires pour, dit-il, suivre le processus.

Les assisses dépassent déjà le seul cadre national. C’est un signe de démocratie dans notre pays. D’autres pays nous envient car ils n’ont jamais pu s’asseoir comme nous le feront prochainement pour déceler les défaillances et les échecs. Raison pour laquelle, l’opposition devrait saisir une telle occasion pour établir une stratégie de développement national, a-t-il déclaré.

Les différentes crises qui ont marqué la période postindépendance des Comores dont les causes ne sont rien d’autre que des problèmes de développement socio-économiques ont pu trouver des solutions ? s’interroge-t-il.

Une question rhétorique à travers laquelle l’ancien chef du bureau régional de la Minusma a voulu montrer qu’il était temps d’y réfléchir et de se concerter.
A son tour, le ministre de l’Intérieur, Mohamed Daoudou, a appelé à l’implication de tous car c’est l’avenir du pays qui sera discuté durant les travaux.

Préparer le demain des comoriens

Rien n’a pour le moment été dit. Ceux qui mènent une campagne de désinformation notamment sur le but de ces assises veulent seulement semer le désordre ce que nous ne tolérerons jamais, a-t-il martelé.

Représentant la localité de Dzahadjuu ya Hambuu, le notable Hassani Mze a annoncé le soutien et l’accompagnement de la localité dans les assises tout comme dans la politique du président Azali Assoumani.

Dans le cadre de cette campagne de sensibilisation, la coordination de la Crc de Hambuu engage déjà le terrain. Depuis jeudi dernier, la coordination régionale entame une tournée dans les localités de la région où des réunions pour sensibiliser les populations sont animées.

Ce ballet a débuté à Mdjwayezi ya Hambuu dans la soirée du jeudi 4 janvier où une foule s’était mobilisée pour écouter les explications des membres de la coordination régionale du Crc qui ont tenu à annoncer que des rencontres pareilles se poursuivront dans les autres villages de la région.