Etant prévus pour démarrer demain matin à 8 heures 30 minutes, le comité de pilotage des assises nationales (Cpan) en présence du chef de l’Etat Azali Assoumani et des membres de son gouvernement, a lancé officiellement les ateliers préalables aux assises nationales en fin de cet après-midi à l’hôtel Retaj Moroni.

Cette cérémonie solennelle a enregistré la présence de plusieurs participants venus des quatre îles de l’archipel des Comores. Au cours de l’événement, le président de la commission communication du Cpan a informé que le président de la République s’est inscrit pour prendre part aux ateliers plus particuliers dans l’axe 3 prévu pour la jeunesse et les sports à l’hôtel Retaj.

Appelé à prendre la parole en premier, Abdallah Msa qui se retrouve à la tête des experts nationaux chargés de mener les travaux sur les thèmes des assises, a commencé par rendre hommage à Azali Assoumani pour l’accompagnement et la détermination qu’il fait preuve à l’égard des assises.

 

La volonté, l’accompagnement et la sensibilisation sans précédent, notamment, au sein des instances internationales ont témoigné de la détermination et de l’engagement du président de l’Union pour la réussite de cet événement décisif pour le pays. En 20 ans de carrière internationale notamment en Afrique, c’est la troisième fois que je vois un président s’impliquer avec autant de détermination pour un événement aussi historique,  devait louer l’expert comorien.

Celui-ci a également rappelé que c’est  la première fois que "nous faisons appel à des compétences locales sur des sujets habituellement confiés à l’expertise étrangère". En ce qui concerne les travaux que lui et son équipe ont menés, Abdallah Msa rassure sur le fait qu’ "aucune injonction ni du gouvernement, ni du Cpan encore moins des partis politiques n’est venue mettre la pression sur les experts".

Présence d’Azali Assoumani aux ateliers

A en croire son intervention, les experts ont travaillé jour et nuit pour dégager un diagnostic non partisan de l’économie, l’histoire, le volet culturel, les institutions, la politique pour ne citer que ces secteurs.

Nous avons dépassé les sensibilités politiques pour effectuer notre travail en un temps record dans le but de donner la meilleure orientation au profit du développement économique et de l’émergence du pays", a-t-il dit.

Ainsi, l’atelier sur l’axe I qui concerne la gouvernance politique, consolidation nationale et édification de l’Etat se tiendra au Palais du peuple dès demain matin au lundi soir. L’axe II sur la gouvernance économique et financière aura lieu respectivement à l’hôtel Retaj, à l’hôtel La Grillade, hôtel le Caliptus et chez Wadaane.

Les échanges tourneront autour de la gouvernance sociale et culturelle en ce qui concerne l’axe III prévu pour se tenir  à l’hôtel Retaj. Sur la question de Mayotte qui fait l’objet de l’axe VI des ateliers, les participants se retrouveront à l’hôtel Karthala sis à Mvuni.

Pour finir, le palais du peuple abritera le cinquième axe sur la place des Comores dans le monde. Tous ces axes, à en croire Abdallah Msa, vont permettre aux experts d’obtenir des propositions constructives. Ces derniers vont les exploiter pour dégager une synthèse devant servir de document cadre lors des assises nationales.

Pour Abdallah Msa l’objectif est de reprendre le pays en main, rattraper le retard qu’on accuse sur les autres pays et faire en sorte que les Comores deviennent un havre de paix et de progrès. Pour y parvenir, nous devons revenir sur les échecs et formuler des solutions idoines pour ne pas reproduire les mêmes erreurs. Nous avons abattu un travail en toute indépendance raison pour laquelle chaque comité aura à élire un président et un rapporteur. Ainsi, les travaux se dérouleront sous la supervision des experts et de leurs assistants.

Quant au président du Cpan, certains se passionneraient pour les débats infructueux alors que "nous devons nous prendre en charge nous-mêmes pour le développement et l’épanouissement du peuple comorien et ce sans intervention extérieure ni une pression socio-économique. Personne n’a le droit de confisquer la parole et la volonté du peuple à lutter contre la pauvreté".

Et Said Mohamed Sagaf d’indiquer qu’un diagnostic complet et non partisan a été posé. Il appartient aux assises de dégager un document cadre pour que les futurs dirigeants puisent dessus afin d’assurer l’avenir des futures générations.