Le gouvernement comorien a salué, vendredi 12 novembre, le choix des Emirats arabes unis d’abriter la Conférence des parties (Cop 28) au mois de novembre 2023. Les Nations-unies ont décidé d’attribuer l’organisation de la 28è édition de la Cop aux Emirats après l’Egypte en novembre 2022. L’annonce a été faite par le président de la Cop 26, Alok Charma.
La nouvelle a été accueillie à Moroni avec réjouissance par les autorités comoriennes. «Au nom du chef de l’Etat, Azali Assoumani, je voudrais saluer le choix du pays frère, les Emirats, d’abriter la Cop 28 en 2023. C’est une bonne nouvelle.
Les Comores profitent de cette occasion pour féliciter les autorités des Emirats qui viennent de démontrer leur ferme volonté à soutenir les grandes initiatives mondiales visant à sauver la planète», a déclaré le porte-parole du gouvernement, Houmed M’saidie, cité par une agence d’information émiratie.
Le poids stratégique des Emirats
Alors que les pays restent impatients de voir se concrétiser les engagements phares en matière de lutte contre les changements climatiques, les experts de la convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques (Ccnucc) ont avalisé avec joie le choix porté aux Emirats arabes unis.
La présidence de la Cop 26 estime que ce pays du Golfe pourrait jouer le rôle de pivot dans la stratégie de mobilisation de l’opinion internationale en faveur de la mise en œuvre des politiques climatiques arrêtées à Glasgow.
Les pays en développement, les petits Etats insulaires en particulier, paient le plus lourd tribut des conséquences des changements climatiques et souhaitent voir des actions fortes dans les prochaines années. Houmed M’saidie se dit ainsi convaincu quant à la capacité des Emirats de peser, grâce à leur diplomatie ouverte, dans la recherche des solutions aux défis climatiques et de défendre les intérêts des pays comme les Comores.
«En choisissant les Emirats arabes unis, l’Onu a fait le choix d’un interlocuteur consciencieux des pays en développement car les autorités émiraties sont aujourd’hui sensibles aux conséquences liées au réchauffement climatique dans des pays vulnérables comme les Comores», a précisé Houmed M’saidie, profitant, au passage, de rappeler les engagements pris par les Emirats d’accompagner les pays ayant le même statut que les Comores à réussir leurs politiques de promotion des énergies vertes.
Le ministre a cité un fonds de 10 millions de dollars destiné à soutenir la politique énergétique des Comores axée essentiellement sur le développement du mix énergétique. A Glasgow, le chef de l’Etat, Azali Assoumani, a promis la poursuite des politiques énergétiques multiples (le fossile, l’hydraulique et la photovoltaïque) avant «le 100% vert» dans les prochaines années. Les autorités émiraties ont aussi promis un financement de 50 millions de dollars orienté vers la construction d’une grande centrale photovoltaïque dans la région de Washil.
A.S.Kemba