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Les défis de la sécurité alimentaire aux cœurs échanges

Les défis de la sécurité alimentaire aux cœurs échanges

Politique | -   Chamsoudine Said Mhadji

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C’est dans un esprit d’unité et d’engagement pour le développement de la région que les chefs d’Etats et de gouvernements de la Coi ont montré hier au 5ème sommet de la Coi, dans leur déclaration, «l’importance de renforcer les liens régionaux pour relever les défis».

 

Le 5ème sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la Commission de l’Océan Indien (Coi) a pris fin hier au Centre des conférences internationales (CciI) Ivato à Antananarivo. Un événement historique qui a réuni les leaders des Comores des Seychelles, de Maurice, de France (La Réunion) et de Madagascar autour d’un thème : «Sécurité et souveraineté alimentaires pour le développement du marché de l’Indianocéanie ». La cérémonie d’ouverture a été marquée par le discours d’ouverture officielle des travaux prononcé par le président de l’Union des Comores, Azali Assoumani co-président du sommet. Le sommet était l’occasion d’aborder les défis majeurs de la région. Les intervenants ont mis l’accent sur ce qu’il faut faire pour relever les défis, apporter des solutions aux enjeux mais aussi montrer les potentielles des îles sœurs de la Coi. Des travaux qui ont abouti à une déclaration finale.Sur le thème principal relatif à la sécurité et à la souveraineté alimentaire et la nutrition pour le développement du marché de l’Indianocéanie, les Etats membres de la Coi ont appuyé les recommandations de la conférence ministérielle sur la sécurité alimentaires et la nutrition du 21 avril 2025 à Antananarivo.

Souveraineté alimentaire

Les membres de la Coi ont exprimé « la volonté politique pour la coopération régionale en faveur de la sécurité alimentaire, l’amélioration de la nutrition, et la transformation des systèmes agricoles et alimentaires régionaux ; Investir dans la formation agricole initiale et continue des agriculteurs, dans la jeunesse et pour le renouvellement des générations d’agriculteurs » mais également « stimuler les investissements du secteur privé en créant les conditions favorables, investir massivement dans la nutrition : éducation, santé, lutte contre la malnutrition, développement de systèmes alimentaires adaptés, favoriser une meilleure coordination multisectorielle régionale et le partage des bonnes pratiques ».


Sur la résilience climatique et environnementale, les participants se félicitent de «l’obtention par la COI de l’accréditation en tant qu’entité de mise en œuvre des financements du Fonds vert pour le climat et des opportunités ainsi offertes aux États membres de bénéficier des financements climatiques en faveur de l’adaptation et de l’atténuation des effets du changement climatique ». Les Etats saluent « la tenue de la 3e Conférence des Nations unies sur l’océan (UNOC-3), sous la co-présidence de la France et du Costa Rica, en juin 2025 à Nice France » et se réjouissent «des initiatives et projets de la COI en faveur de l’économie bleue, de l’économie circulaire et de la lutte contre la pollution marine… »

La connectivité et la sécurité maritimes

Sur la connectivité et la sécurité maritimes, le sommet salue «les efforts de la COI dans la mise en place et le fonctionnement effectif de l’architecture régionale de sécurité maritime ainsi que l’engagement de la République de Madagascar et de la République des Seychelles, respectivement hôtes du Centre régional de fusion de l’information maritime et du Centre régional de coordination des opérations qui constituent les bras opérationnels de l’architecture régionale de sécurité maritime (Arsm).


Les dirigeants de la Coi encouragent «le renforcement de la coopération régionale et continentale en matière de sécurité maritime » et saluent aussi «l’importance de la mutualisation des moyens et des informations ainsi que de la formation afin d’assurer une réponse collective efficace face aux défis maritimes régionaux ». Les cinq dirigeants se sont félicités de « l’adoption par la COI d’un Cadre régional de protection et de résilience des câbles de communication sous-marine et encourage son élargissement vers l’établissement d’un cadre international » et appuie «les recommandations issues de la 3ème Conférence ministérielle sur les pêches dans l’océan Indien occidental portant sur le Plan régional de surveillance des pêches (PRSP) du 28 février 2025 à Victoria ».

Sur l’épanouissement humain : les chefs d’Etats et de gouvernement félicitent « la COI pour son action en faveur de la santé régionale au travers de son réseau de surveillance épidémiologique et de gestion des alertes (réseau SEGA – One Health). Ils soutiennent «l’initiative de la COI ayant permis la mise en place d’un Centre de contrôle des maladies One Health océan Indien (CDC – One Health OI) au sein du Secrétariat général pour la prévention et l’intervention face aux risques en santé humaine, animale et environnementale qui bénéficie à l’environnement et à la sécurité alimentaire et la nutrition ».


Les chefs d’Etat rappellent «l’importance à accorder à l’égalité femmes-hommes et à l’épanouissement de la jeunesse comme axes transversaux de la COI, en faveur de l’autonomisation économique et sociale des femmes et des jeunes et leur participation active dans la gouvernance régionale tout en soutenant des initiatives structurantes. Les dirigeants des pays membres ont pris note de la perspective de l’initiative de la Région Réunion d’organiser une Conférence des femmes de l’océan Indien et d’Afrique orientale et australe en septembre 2025.Ils encouragent, par ailleurs, «la COI à étendre ses actions en soutien à la préservation du patrimoine culturel de la région et des expressions culturelles et la valorisation du rôle des communautés locales et autochtones afin de raffermir l’identité régionale de ses États membres et accroître la contribution des filières créatives et culturelles comme leviers de croissance économique, d’emplois et de vivre-ensemble dans l’espace COI ».Les chefs d’Etat et de gouvernement ont rappelé « l’importance stratégique de la formation professionnelle comme levier essentiel du développement durable dans les États membres de la COI. Et encourage la Coi à bâtir un bassin de mobilité professionnelle dans l’océan Indien ».

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