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Les députés déplorent des tortures physiques et psychiques

Les députés déplorent des tortures physiques et psychiques

Politique | -   Mohamed Youssouf

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Au lendemain des violents affrontements ayant opposé la police nationale à des manifestants à la Place de l’indépendance, les députés qui étaient embarqués par le Groupe d’intervention de la police nationale (Gipn) ont tenu une conférence de presse hier matin au palais du peuple pour revenir en détail sur les sévices qu’ils auraient subis plusieurs heures durant.

 

“Sans aucun document de réquisition, on nous a attrapés au quartier Mtsangani, secoués et étranglés avant de nous jeter dans un véhicule de type Vitz en direction du ministère de l’Intérieur. On nous a jetés dans des cellules non sans nous rouer de coups de matraques au préalable. A la tombée de la nuit, dans ces cellules non éclairées, les éléments dirigés par le ministre de l’Intérieur venaient par deux pour nous torturer. C’est lorsque le gaz a été répandu dans la pièce qu’Ali Mhadji a eu des problèmes respiratoires. Il aura beau demandé qu’on lui apporte ses médicaments mais c’était sans compter sur la volonté de nuire du Gipn”, a rapporté d’emblée, le député de Moroni Sud, Mohamed Msaidié.

Ce dernier expliquera avoir subi les assauts de policiers “enragés” jusqu’à minuit alors que son compagnon d’infortune aurait été ramené devant chez lui à 21h. Les conférenciers parlent d’une humiliation suprême de policiers “qui prenaient un malin plaisir dans ce qu’ils faisaient”.


Tortures physiques et psychiques ?


 


“Le député Mohamed Msaidié s’est vu étranglé pour avoir refusé de divulguer l’adresse de Tocha à Dzahani quant à moi, les matraques pleuvaient sur mes pieds et ce sans compter les offenses et autres insultes”, a témoigné Ali Mhadji. Les conférenciers ont également révélé que les jeunes appréhendés par le Gipn ont été victimes d’une avalanche de coups de poing, coups de pieds et coups de matraques dans la cour du ministère de l’Intérieur.


Lire aussi : Affrontements violents entre policiers et manifestants


 

Devant un tel récit, le député d’Itsandra Sud, Oumouri M’madi Hassane a parlé d’enlèvement plutôt que d’arrestation. Il rappelle au gouvernement que: “nous sommes en période exceptionnelle certes, mais que les pouvoirs exceptionnels sont pour le président de la République uniquement. Certes nous sommes dans la jungle et chacun fait ce que bon lui semble mais on ne peut pas aller jusqu’à enlever des élus de la nation sans la moindre réquisition d’autant plus qu’il s’agit des mêmes membres de la police qui sont  intervenus devant la Cour suprême”.

 

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