Trois jours après la cérémonie d’ouverture du Dialogue inter-comoriens, participants et consultants poursuivent, à l’Assemblée nationale, les débats autour des sept axes thématiques choisis pour faire l’objet des travaux comptant pour la première phase.Après avoir pris connaissance des enjeux des thématiques, les sept groupes ont enchaîné les échanges, parfois houleux, des divergences qui, à entendre certains participants, sont “à la hauteur de l’enjeu que représentent les axes thématiques”. Notons qu’à partir du 10 mars, le rapport de ces travaux sera examiné par la Coordination nationale, afin d’aboutir à un avant-projet de loi.
L’un des groupes les moins représentés sur la table des discussions est celui qui réfléchit sur “La place et rôle de l’opposition” dans la gestion du pays. Les membres ont procédé, hier, à la définition de “l’espace de l’opposition”, mais surtout ce qui définit “un chef de l’’opposition”. “Il est primordial de connaitre la place et le devoir de l’opposition mais surtout qui le conduit”, a fait savoir le président du groupe, Soilihi Siradji Eddine.
Des avis divergents
Après un tour de table, les participants ont respectivement livré leur avis sur la question de savoir qui est habilité à être chef de l’opposition. “Un chef de l’opposition se doit, avant tout, d’appartenir à un parti politique établi, il doit également avoir 36 ans et être élu par les membres de l’opposition”, a avancé l’un des participants. Un avis balayé par Natuk Mohamed Mouzaoir du parti Ulezi dont la participation a fait du bruit.
Pour lui, ce serait un danger de nommer un chef de l’opposition. “L’opposition est un espace, pas un parti. Son chef doit émerger du palais du peuple”, devait préciser Natuk Mohamed Mouzaoir. Mais il serait difficile de donner du crédit à cet argument, du fait de l’absence de députés de l’opposition à la représentation nationale.
Par ailleurs, nombreux sont ceux qui s’indignent de l’absence de vrais leaders de l’opposition à la table des discussions. Un des observateurs, sous-couvert d’anonymat, affiche un certain pessimisme quant aux “velléités qu’entretient le groupe”, et craint que le Dialogue n’aboutisse à autre chose.
S’agissant du groupe travaillant sur le découpage électoral, son consultant, Madi Bouchrane a avancé que le groupe était à la phase de “découpage par région”.
A noter que pour cette première phase, “seules les élections législatives sont concernées par le découpage électoral”, les organisateurs espèrent inclure la présidentielle lors de la deuxième phase des discussions. L’expert Madi Bouchrane a également avancé qu’un “nombre provisoire de députés sera soumis à la coordination” après la restitution des travaux qui aura lieu aujourd’hui.
Housni Hassani