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Les partis politiques reçus par le chef de l’Etat / Le collège électoral sera convoqué aujourd’hui

Les partis politiques reçus par le chef de l’Etat / Le collège électoral sera convoqué aujourd’hui

Politique | -   Ali Abdou

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Le président a rappelé qu’il avait déjà lancé un large «processus de consultation» en commençant par les grands élus de la Nation avant d’annoncer la convocation du collège électoral «ce lundi». Le chef de l’État a sollicité l’accompagnement de tous les partis et acteurs politiques du pays pour la réussite de ce processus électoral et a fait part de sa «volonté et de sa détermination» pour que ces élections soient «libres, transparentes, crédibles et apaisées, pour qu’elles soient reconnues par tout le monde».

 

Le chef de l’État, Azali Assoumani, a reçu, le samedi au pavillon présidentiel de Beït-Salam, les partis politiques et l’ensemble des acteurs et leaders politiques nationaux, pour les informer de la convocation du collège électoral ce lundi 24 décembre. Le président de la République est revenu sur le processus qui a débuté avec l’organisation des Assises nationales jusqu’au référendum du 30 juillet 2018 et a indiqué que, «compte tenu de la nouvelle Constitution, l’organisation des élections  du président  et des gouverneurs s’imposent pour achever le processus de mise en œuvre de ce nouveau cadre institutionnel».
«C’est pour cette raison que j’ai lancé un processus de consultation, en commençant par les grands élus de la Nation (président de l’Assemblée et les gouverneurs des îles) pour vous annoncer de la convocation du collège électoral à partir de ce lundi», a déclaré le président Azali Assoumani. Le chef de l’État a sollicité l’accompagnement de tous les partis et acteurs politiques du pays pour la réussite de ce processus électoral.
Il leur a fait part de sa volonté et de sa détermination pour que ces élections soient «libres, transparentes, crédibles et apaisées, pour qu’elles soient reconnues par tout le monde».

«Œuvrer d’abord
à l’apaisement»

«Au nom des partis de l’opposition», l’ancien gouverneur de Ngazidja, Mougni Baraka Saïd Soilihi, a salué «l’élégance politique» du président de la République dont «rien n’obligeait à informer les partis politiques». Selon lui, il s’agissait d’un «engagement personnel à le faire». Le leader du Rdc a rappelé le processus de dialogue inter comorien, «qui avait prévu des mesures d’apaisement avant d’aller à des élections». Il a fait part d’une «situation politique difficile» en rappelant  que «la plupart des leaders de l’opposition se trouvent actuellement en prison». Le représentant de l’opposition a appelé le président de la République à œuvrer pour un retour aux mesures d’apaisement avant d’aller aux élections en commençant par la libération des «prisonniers politiques», pour que «celui qui le souhaite puisse prendre part à cette course vers la magistrature suprême».
A son tour le député de Moroni Nord, Ibrahim Mohamed Soulé, a décri un «tableau noir» de la situation qui prévaudrait  à l’Assemblée nationale.
Il a indiqué que l’opposition n’était pas contre l’organisation d’élections anticipées et a demandé à ce que «toutes les conditions pour des élections libres, transparentes et crédibles soient réunies avant d’aller aux élections». Ila cité la «mise en place de toutes les instances et institutions chargées de l’organisation des élections, avec la représentation de l’opposition au sein de ces instances». Il a fait part du cadre de concertation et la charte de bonne conduite «qui vont permettre d’arriver à des élections transparentes et crédibles aux yeux de tous».
Quant au secrétaire général de la mouvance présidentielle, Ali Mliva Youssouf, il a salué la volonté de concertation du président de la République avant l’organisation de consultations populaires.
Il a affirmé que les partis de la mouvance présidentielle «seront derrière le président et son gouvernement» pour l’organisation des élections. Le candidat malheureux à la dernière présidentielle, Salim Saadi, a «sollicité» la participation de la communauté internationale dans la «sécurisation» des prochaines échéances.
 
Attentif et engagé

Répondant aux critiques, suggestions et demandes de tous les intervenants, le président de la République a dit être attentif et s’est engagé à œuvrer pour l’organisation «des élections libres, transparentes, crédibles et apaisées». Il a ordonné au ministre de l’Intérieur, présent à cette rencontre, de «déclencher le processus de mise en place de toutes les structures chargées de l’organisation des élections».
Par rapport à la «participation de la communauté internationale», Azali Assoumani a annoncé que le ministre des Affaires étrangères a «déjà écrit» à toute la communauté internationale pour solliciter leur participation aux élections de 2019. «Maintenant, reste à savoir si elle va accepter de participer puisque lors du référendum, j’ai sollicité leur participation et elle a refusé», devait-t-il conclure.



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