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Les revendications des élus qui n’ont pas voté pour la loi de finances

Les revendications des élus qui n’ont pas voté pour la loi de finances

Politique | -   Ali Abdou

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Le vote de la loi de finances a eu lieu, sans réels accrochages. En effet, elle a été adoptée à la majorité absolue plus deux, soit 24 députés. Une défaite cinglante des partis Juwa et Rdc, surtout du premier qui a vu quelques uns de ses élus voter pour elle. En effet, le député de Moroni Sud, Mohamed Msaidié qui a fait connaitre sa voix par procuration, Nassim Ahamadi, Abdallah Ben Omar, Tadjiddine Mohamed, ont contre toute attente approuvé le budget 2018. Le Rdc et alliés Rdr, ont préféré le rejeter. Il s’agit donc d’Oumouri Mmadi Hassani, Hadjira Oumouri, Salami Abdou et Omar Hamidou. Retour sur une journée pas mouvementée.

 

Lors des débats, l’élu du parti Rdc, Oumouri Mmadi Hassani a fait part de son inquiétude suite à leurs amendements, déposés au secrétariat de l’Assemblée, le 4 décembre dernier, et qui n’ont pas été pris en compte par la commission de finances.

Il a saisi l’occasion pour expliquer à ses collègues députés qu’il n’est pas normal que l’on dise que le pays s’est engagé sur la voie de l’émergence et qu’un chapitre budgétaire soit élaboré (charges communes) et que l’on soit incapables de connaitre les dépenses exactes prévues pour ledit chapitre.

Il a ensuite fait comprendre à ses collègues qu’il n’est pas normal que des fonctionnaires qui bénéficient de leurs salaires régulièrement accompagnés par des indemnités légales, continuent de bénéficier d’autres formes de salaires mensuels, alors  qu’il y a des milliers de comoriens qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts.

Il a suggéré aux députés de renvoyer le projet de loi en deuxième lecture, pour la suppression des chapitres des charges communes et la répartition de la Rau avant son adoption.
De son côté, le député de Hambuwu, Ali Mhadji a axé son intervention sur l’inexistence de la Cour constitutionnelle. Il a demandé au ministre en charge des Relations avec les institutions de lui dire qui se chargera de statuer si la loi de finances est conforme avant sa promulgation en l’absence de la Cour constitutionnelle.

Ali Mhadji fera part de sa déception quant à l’absence de chapitre budgétaire lié aux bourses des étudiants comoriens. Pour la première intervention du député du Hambuwu, le président de l’Assemblée nationale lui a demandé de bien consulter l’article 26 de la constitution en prenant soin de préciser que la loi de finances n’était pas une loi organique mais ordinaire..


6 milliards destinés à la construction de l’hôpital El-Maarouf

La députée Hadjira Oumouri  a axée son intervention sur les avancements des agents de l’Etat et la hausse des frais douaniers. Pour elle, il n’est pas normal que dans le budget, aucun chapitre n’ait  prévu les avancements des fonctionnaires de l’Etat, alors qu’aucun agent ne bénéficie d’un salaire digne qui répond à ses besoins quotidiens.

Dans son intervention, le président de la commission de finances, Issa Soulé M’madi a essayé d’apporter certaines réponses aux interrogations des parlementaires. Commençant par les bourses d’études, il a révélé que   60 millions de francs comoriens sont prévus pour les bourses des étudiants comoriens.

Quant aux amendements formulés par les élus du parti Rdc, le président de la commission de finances a déclaré que ces amendements ne lui étaient pas parvenus. Il a ensuite annoncé plus de 6 milliards de francs comoriens prévus dans le budget 2018, destinés à la construction de l’hôpital El-Maarouf.

Pour la demande du député Oumouri pour l’arrêt de la répartition du Rau, Issa soulé a répondu qu’il ne pouvait pas permettre l’arrêt de la répartition de Rau  alors que l’argent est utilisé pour l’appui à la jeunesse et au sport, à l’Université des Comores, dans le ramassage des ordures et les urgences médicales. Toutefois, selon lui, pour la première fois, cet argent est budgétisé et l’Assemblée nationale aura un œil sur sa répartition.

Ensuite les élus de la nation ont adopté à l’unanimité, la proposition de loi portant cadre juridique du partenariat public-privé en Union des Comores, le projet de loi autorisant le président de la République à ratifier “l’accord de Bangui instituant une organisation africaine de la propriété intellectuelle, acte du 11 décembre 2015” et la proposition de loi, portant énergies renouvelables en Union des Comores.

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