«Le gouvernement a tout mis en œuvre pour amoindrir le coût de la vie et améliorer ainsi le quotidien des citoyens», fait-il valoir, regrettant le fait que les commerçants ne suivent pas cette dynamique. Pour lui, on devait s’attendre logiquement à ce que cette baisse se répercute sur les prix des produits, ce qui est loin d’être le cas.
«Un pêcheur, par exemple, achetait auparavant 20 litres de carburant à 7.000 francs, il achète aujourd’hui ces 20 litres à 5.000 francs. Il a obtenu une réduction. Mais est-ce que le prix du poisson a, pour autant,diminué ? Il en est de même pour des produits tels que le pain. Lorsqu’on obtient une réduction de 40%, le moindre mal c’est d’accompagner ce geste d’une baisse d’au moins 20% «, s’insurge-t-il.
La nécessité de révision de la Constitution
Mohamed Issimaila citera, également, en matière d’avancée, la réfection des routes, qui favorise le développement des activités, et la bonne santé économique, avec une croissancequi oscille entre 2,5 et 3%. En politique, il a cité les assises nationales, lesquelles ont conduit à la formulation de recommandations nécessitant la révision de la Constitution. «Tout le monde, lors de ces assises, a reconnu qu’il fallait nécessairement modifier la Constitution parce qu’elle est budgétivore et ne favorise pas l’unité nationale, encore moins le développement du pays», dit-il.
Le référendum prévu le 30 juillet prochain est, selon lui, une grande preuve de démocratie. «Le gouvernement n’impose rien», affirme-t-il. Ainsi, Mohamed Issimaila appelle à mettre de côté les débats futiles au profit d’un débat politique fructueux.
Le porte-parole a rappelé également que l’enquête sur le Programme de citoyenneté économique est l’œuvre des députés, pas du gouvernement. A l’en croire, celle-ci «ne vise personne en particulier. Ce qui intéresse le gouvernement c’est de savoir qui a vendu les passeports, combien ont été vendus, quels sont les fonds engrangés et comment ils ont été utilisés».
Autrement dit, ce n’est pas le programme lui-même qui est en cause, mais sa gestion. Selon lui, «dans cette affaire c’est l’image même du pays à l’extérieur qui est en jeu, car on parle de passeports comoriens aux mains de terroristes». Il appelle, de ce fait, les citoyens à laisser la justice faire son travail, vu que «toute personne impliquée sera forcément interrogée».
Quant au contentieux territorial franco-comorien sur l’île occupée de Mayotte, Mohamed Issimailaa fait constater que cela fait trois moisque dure ce bras de fer. Pour lui, le gouvernement n’est pas à la recherche de la confrontation mais en quête de droit et de respect de l’État comorien, reconnu comme un ensemble de quatre îles par la communauté internationale. «Défendre le pays ne revient pas à défendre le gouvernement», dit-il, appelant à faire front commun pour achever la décolonisation du pays.