Quels commentaires faites-vous en ce jour anniversaire?
Nous sommes très contents de célébrer aujourd’hui le quarantième anniversaire de nos relations diplomatiques. C’est un moment important pour nos deux pays. Même si nous sommes séparés par la géographie mais la Corée du Sud est heureuse et restera toujours heureuse d’être aux côtés de l’Union des Comores. Les deux pays ont déjà dépassé des décennies d’amitié. C’est pour nous une très belle chose. La Corée est vraiment contente d’entretenir des relations d’une si haute importance et compte bien accompagner l’Union des Comores dans sa marche vers le développement et le bien-être de sa population. En ce jour anniversaire, je ne peux que saluer cet esprit d’amitié qui anime les autorités des deux pays en espérant que cette amitié se renforce davantage au niveau de nos deux populations. Et c’est d’ailleurs pour cette raison que nous avons fait venir ici aux Comores une troupe de danses et une équipe de taekwondo pour faire partager la culture sud-coréenne à nos frères des Comores. Et nous comptons bien programmer d’autres évènements culturels à l’avenir.
Vous êtes aux Comores, il y a quelques heures, qu’est-ce qui vous a le plus marqué?
D’abord l’hospitalité du pays. Moi et ma délégation, nous sommes bien accueillis. Nos équipes collaborent avec les autres équipe des Comores pour faciliter le déroulé de notre programme. Comme vous venez d’assister, il y a la troupe de danses, les démonstrations de l’équipe de taekwondo. Tout cela pour partager notre culture et faire vivre l’amitié entre nos deux pays. Et je suis très heureux encore une fois de constater que cette amitié qui lie les Comores et la Corée du Sud dépasse des décennies.
Quels sont les projets que la Corée du Sud souhaite bien engager aux Comores?
Nous avons déjà plusieurs projets ici aux Comores. Un projet de formation de techniciens dans le secteur agricole avec notre programme appelé Kafaci (lire encadré ci-dessous). C’est une initiative politique sud-coréenne visant à aider tous les pays qui ont des bases de projets dans le secteur agricole mais qui ont besoin d’une expertise pour accroître la productivité ou développer certaines filières agricoles. Nous avons déjà un bureau ici aux Comores depuis trois ans. Il y a aussi un projet dans le secteur de l’Education. Il y a un programme de bourses mis en place pour aider les étudiants comoriens souhaitant poursuivre leurs études en Corée du sud. Et nous comptons bien élargir ce partenariat dans d’autres domaines selon les besoins des autorités de l’Union des Comores.
Votre pays est en avance dans le domaine technologique. Qu’est-ce que la Corée du Sud peut-elle faire pour aider l’Union des Comores àfaire des nouvelles technologies un levier de développement, comme c’est le cas dans votre pays?
Pour avoir le savoir-faire, je crois que le plus important, c’est d’abord la formation des jeunes. La Corée du Sud est bien disposée à créer les conditions d’un transfert de savoirs aux jeunes comoriens pour qu’ils puissent à leur tour développer des compétences au profit de leur pays. Le développement des nouvelles technologies et des Hi-Tech aux Comores dépend de la capacité pour les jeunes à mieux s’approprier les différents types de formations. Nous avons divers programmes dans ce sens à Seoul. Et justement, je viens d’avoir des discussions avec le président de l’Université des Comores dans le sens de voir comment aider des jeunes talents comoriens à faire des études de haut niveau dans le domaine des technologies de pointe. Les discussions ont aussi porté sur la mise en place d’un pôle de compétences pour transférer les savoir-faire et renforcer l’enseignement des nouvelles technologies à l’université des Comores.
L’Union des Comores s’est donnée un objectif de parvenir àl’émergence du pays à l’horizon 2030. Qu’est-ce que la Corée du sud peut-elle faire pour accompagner cette vision des autorités comoriennes ?
Nous aussi, nous avions, à l’époque, notre plan pour l’Emergence de la Corée aux années 1960. Et trente ans après, nous avons réussi. Donc, je dois d’abord dire que c’est la preuve qu’un tel plan pour l’émergence est faisable. C’est pourquoi, j’encourage les autorités comoriennes à aller dans ce sens car elles peuvent réussir comme la Corée du sud a réussi il y a trente ans. Et nous voulons partager aussi notre savoir-faire et notre expérience avec nos frères des Comores pour que “le plan Emergence” des Comores réussisse d’ici à 2030.
Les Comores organisent, les 2 et 3 décembre prochain, une grande conférence des donateurs à Paris pour lever des fonds en faveur du développement socioéconomique du pays. Qu’est-ce que la Corée du Sud peut-elle faire pour accompagner cette initiative ?
J’en ai déjà parlé avec le ministre des Affaires étrangères. Je pense que c’est une très bonne opportunité, une très bonne initiative. La Corée du sud attend des projets concrets à la Conférence de Paris. Comme je viens de vous le dire, nous sommes bien disposés à accompagner les Comores. Nous allons voir dans les détails et décider ce qu’il faut faire après cette conférence.
Propos recueillis par
A.S.Kemba