logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Loi de finances rectificative : Deux députés s’insurgent contre Abdou Ousseini

Loi de finances rectificative : Deux députés s’insurgent contre Abdou Ousseini

Politique | -   Ali Abdou

image article une
Douze députés n’ont pas voté la loi de finances rectificatives hier. Dans cette liste, on retrouve deux députés de l’Updc, un député de la Crc, un député indépendant issu de l’île de Mwali et huit députés du parti Juwa. Selon Ibrahim Mohamed Soulé cette alliance n’est dictée par aucun rapprochement politique, mais elle est née suite à l’élaboration de la loi de finances rectificative. Le député de Moroni Nord et Abdallah Tocha Djohar ont organisé une conférence de presse hier pour revenir sur le texte de loi.

 

Vingt-quatre heures après “l’adoption contestée” de la loi de finances rectificative 2017, deux députés qui n’ont pas voté cette loi ont tenu une conférence de presse, hier mardi 3 octobre, à l’assemblée nationale, pour attirer l’attention du gouvernement et de la communauté internationale, suite à ce qui s’est passé à l’hémicycle, lors de la session plénière portant adoption de la loi de finances rectificative.

 


Lire aussi : Finances publiques : Loi de finances rectificative 2017, adoptée ou rejetée ?


 

Pour eux, et ils sont catégoriques, la loi de finances rectificative 2017 n’a pas été adoptée compte tenu des dispositions de la constitution de l’Union des Comores, “qui exige que toute loi organique, notamment la loi de finances, soit adoptée par la majorité de 2/3 des députés, à savoir 22 députés sur 33”.

A moins qu’on nous dise que, l’assemblée de l’Union des Comores est composée de 34 députés mais en attendant, nous déclarons haut et fort que douze députés dont moi-même n’ont pas voté la loi de finances rectificative 2017, a martelé le député Ibrahim Mohamed Soulé.

Pour le député Abdallah Tocha Djohar, ce qui s’est passé, le lundi 2 octobre dernier, n’est pas une première, mais est une méthode initiée par le président de l’assemblée, depuis son “installation” à la tête de l’institution. “Et comme chaque fois dans pareil cas, nous prenons à témoin la Cour constitutionnelle mais malheureusement nous n’avons jamais obtenu gain de cause”, a-t-il longuement expliqué. Il ajoutera aussitôt qu’ils ne “comptaient pas s’arrêter à la Cour constitutionnelle, qui est devenue un handicap (sic). Mais cette fois-ci, on ne compte pas se contenter seulement de la Cour constitutionnelle, qui est devenu un handicap, mais défendre le droit au niveau des institutions internationales suite à ces actions répétitives qui menacent sérieusement la démocratie dans notre pays”, a-t-il révélé.

Ibrahim Mohamed Soulé a rappelé que la procédure classique dans tous les parlements démocratiques, est que le président de l’institution fasse le décompte à la fois de ceux qui sont pour, ceux qui sont contre et ceux qui s’abstiennent, pour la sincérité du vote. Et le comptage de voix se fait par un huissier, qui par la suite, rapporte au président de séance pour proclamer les résultats du vote.

“Et malheureusement depuis l’élection d’Abdou Ousseni à l’assemblée de l’Union, tous les votes sont organisés comme bon lui semble, sans tenir compte d’aucune règle démocratique”, fustige-t-il.

Pour le vice-président de la commission de finances, le peuple comorien ne mérite pas d’être dirigé par des pratiques mensongères. Al-watwan n’a pas pu confirmer ou non si les deux conférenciers représentaient les douze députés signataires de la déclaration commune qui affirme que la loi de finances rectificative n’a pas été voté. 

 

Commentaires