Les députés, en session extraordinaire, examinent le projet de loi «fixant le nombre des circonscriptions électorales d’élections des membres de l’assemblée de l’Union des Comores». À en croire le vice-président de l’Assemblée, Mohamed Ahamada Baco, les travaux d’examen des projets de loi se poursuivent. «Nous travaillons sur le découpage et il y a 33 circonscriptions au lieu de 24. Mwali aura 5 circonscriptions au lieu de 4, Ndzuani 12 au lieu de 9 députés et Ngazidja 16 au lieu de 11 représentants à l’assemblée»”.
Le projet de loi en examen à l’Assemblée va remplacer «l’ordonnance N°19-002/Pr du 18 octobre 2019 abrogeant et remplaçant la loi organique N°14-017/AU du 26 juin 2014, relative à l’élection des représentants de la Nation». L’ordonnance a retenu 24 députés. La nouvelle loi en examen prévoit 33 circonscriptions hors diaspora. La circonscription de Mwambao à Mwali, Sima 2, Domoni3 et Nyumakele 3 à Ndzuani et la région de Bambao2, Dimani, Mbude, Mbwanku et Mbadjini-Pimba à Ngazidja. La répartition des localités et quartiers qui constituent les circonscriptions posent débats. C’est le cas de la région d’Itsandra et Moroni à Ngazidja et Fomboni à Mwali.
Le député d’Itsandra Sud, Hassane Mohamed conteste la nouvelle proposition de répartition. «Je suis contre ce nouveau découpage, qui vise à marginaliser notre chef-lieu Ntsudjini, mais aussi engendrer un conflit entre l’actuel Itsandra Sud et Ntsudjini. Tout ceci en faveur de la localité de Hahaya de manière fortuite, sans aucune raison valable politique, mais comme résultat, la division de notre région et de créer des conflits entre localités», dit-il tout en demandant de laisser la réparation annoncée sur l’ordonnance de 2019.
9 ou 11 circonscrirons rajoutés ?
Selon le nouveau projet de loi, les Comoriens résidant à l’extérieur pourront être représentés par deux députés. «Le nombre des sièges pour les membres de l’Assemblée de l’Union, représentants les Comoriens établis hors des Comores est fixé en deux zones : l’Europe et Les Etats-Unis d’Amérique». En plus des deux représentants de la diaspora, il y aura 35 députés. D’aucuns se demandent laquelle des deux options (33 ou 35 députés) sera validée par l’Assemblée.
Si l’option de deux représentants de la diaspora est acceptée par les députés, des questions planent encore sur les raisons de se limiter à l’Europe et aux Etats-Unis seulement ? Qu’en est-il de l’Afrique et des autres régions du monde comme l’Asie ? Des questions qui restent pour l’instant sans réponse. La définition juridique et même politique du terme “Diaspora” est au cœur de la réflexion et des débats entre les élus car, selon nos sources, des Comoriens qui sont de passage dans un pays en Afrique ou en Asie pour des activités provisoires (les étudiants par exemple) ne pourraient pas constituer “une diaspora” étant donné qu’ils n’ont pas d’activités et des domiciles durables. Contrairement à d’autres qui ont élu domicile fixe et où ils mènent de façon durable leur vie.Al-watwan a contacté le commissaire en charge de la diaspora, Dr Issa Abdousalam, mais ce dernier nous a mis en attente. La session était censée prendre fin en principe hier dimanche 5 février.