Le ministre de l’Economie, porte-parole du gouvernement, Houmed Msaidié a tenu une conférence de presse hier, lundi 21 octobre, en début de matinée, pour annoncer la position du gouvernement par rapport à la réaction de l’Union de l’Opposition de s’abstenir aux prochaines élections des représentants de la nation et des conseillers communaux.
Le porte-parole du gouvernement a rappelé que le président de la République a signé depuis le samedi 19 octobre, le décret portant convocation du corps électoral aux élections des députés et conseillers communaux. Il a précisé qu’avant ce décret, le chef de l’État a pris une ordonnance, en se référant à la loi d’habilitation de l’Assemblée de l’Union, lui autorisant à légiférer par ordonnance sur les textes relatifs aux députés de l’Union des Comores, pour abroger et remplacer la loi organique N°14-017/AU, relative à l’élection des représentants de la nation. Houmed Msaidié a soutenu que lors de la rencontre du président de la République avec la presse, le jeudi dernier, le chef de l’état avait annoncé qu’il allait engager un processus de consultations avec les partis et les acteurs politiques nationaux avant la convocation du collège électoral.
«Et ce processus avait été déclenché, le vendredi 18 octobre avec la réception des partis de l’Alliance de la mouvance présidentielle (Amp). Mais l’Union de l’opposition n’avait pas fait suite de leur convocation. Et par respecter des textes en vigueur et conformément aux dates relatives au renouvellement de l’Assemblée nationale, le président a signé le décret portant convocation du corps électoral le samedi 19, avant de partir à Sotchi pour prendre part au sommet Russie-Afrique», a-t-il expliqué. Le porte-parole du gouvernement a souligné que la signature de ce décret n’empêchera en aucun cas la volonté du président de la République à dialoguer avec l’opposition. Il a précisé que dès son retour au pays, il sera ouvert à toutes négociations qui permettront à toutes les tendances politiques nationales de participer aux prochaines échéances électorales. Le porte-parole du gouvernement a fait savoir que le calendrier électoral prévoit l’ouverture de la campagne électorale, le 18 décembre prochain, ce qui fait que les opposants ont le temps pour échanger et trouver un compromis.
Décaler le calendrier électoral pour un consensus ?
«Et s’il faudrait que le calendrier électoral soit décalé pour trouver un consensus, pourquoi ne pas le faire», dira-t-il. Houmed Msaïdié a fait savoir que toutes revendications reposent sur des négociations, et que chacun peut faire valoir ses revendications sur la table. Ainsi, le gouvernement a encore une fois tendu la main aux opposants au régime, pour des discussions espérant que celles-là permettraient la participation de tout le monde aux élections des députés et des conseillers communaux, prévues les 19 janvier et 23 février 2020.