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L’Afrique presse I la Russie à engager un cessez-le feu en Ukraine

L’Afrique presse I la Russie à engager un cessez-le feu en Ukraine

Politique | -   A.S. Kemba

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«L’appui russe à la cause de la stabilité africaine passe aussi, à nos yeux, par la nécessaire conclusion d’une paix effective entre la Russie et l’Ukraine» (Le président en exercice de l’Union africaine, Azali Assoumani.

 

Le deuxième forum économique et humanitaire Russie/Afrique a pris fin vendredi 28 juillet à Saint-Pétersbourg. Lors de ce sommet, les dirigeants africains ont déclaré être particulièrement affectés par les conséquences du conflit entre la Russie e l’Ukraine et exhorté le président russe, Vladimir Poutine, à mettre un terme à la guerre : «l’’appui russe à la cause de la stabilité africaine passe aussi, à nos yeux, par la nécessaire conclusion d’une paix effective entre la Russie et l’Ukraine», a dit Azali Assoumani soutenu, dans cette lancée, par le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, le président sud-africain Cyrile Ramaphosa ou encore le Sénégalais Macky Sall.


Les dirigeants africains et le numéro un russe se sont quittés avec les formules classiques de volonté de «raffermir la coopération russo-africaine», de «poursuite de l’élan de coopération», d’ambition de «créer un monde multipolaire», de lutte contre toute forme de «néocolonialisme» ou encore la disponibilité de la Russie à accompagner le continent à «concrétiser ses aspirations en matière de développement socio-économique».


L’ambiance immédiate du forum a donné l’impression d’une présence en ordre dispersé des dirigeants africains présents à Saint-Pétersbourg. Idéologiquement opposées aux autres, certaines délégations, avec des éléments de langage inhabituels, ont défendu des convictions divergentes sur certains dossiers comme le fondement de la coopération des pays africains et ses partenaires classiques. Si l’on a noté un timide consensus sur des sujets brûlants comme les changements anticonstitutionnels, les véritables sources de la vague de changement en Afrique ou plus loin le nouvel ordre international en gestation, les délégations du continent ont su s’entendre sur un aspect essentiel : la paix en Ukraine.

Accord sur un aspect essentiel

Les dirigeants africains se sont déclarés particulièrement affectés par les conséquences du conflit enre la Russie et l’Ukraine et ont exhorté Vladimir Poutine à y mettre un terme : «l’appui russe à la cause de la stabilité africaine passe aussi, à nos yeux, par la nécessaire conclusion d’une paix effective entre la Russie et l’Ukraine», a dit Azali Assoumani soutenu, dans cette lancée, par le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, le président sud-africain Cyrile Ramaphosa ou encore le Sénégalais Macky Sall.


En conférence de presse, le président comorien a réitéré ce vœu défendu par les dirigeants du continent : «Nous restons confiants que notre appel à la paix sera entendu, car le monde en a besoin. Aussi, au nom de l’Union africaine, j’appelle à nouveau, de tous mes vœux, à une nouvelle coexistence pacifique entre la Russie et l’Ukraine; les peuples d’Afrique en seront profondément reconnaissants», a martelé Azali Assoumani.


«Nous continuons à plaider en faveur de la paix et, d’une certaine manière, nous estimons que nous avons le droit d’appeler à la paix parce que le conflit en cours, comme vous l’avez entendu au cours de la journée, affecte négativement nos pays africains», a renchéri le président sud-africain qui n’a pas cessé de rappeler les conséquences sur la hausse en continu des prix de certaines denrées à cause de la guerre.«Nous n’avons jamais refusé des pourparlers de paix. Mais pour engager un tel processus, il faut que les deux parties se mettent d’accord, or l’Ukraine n’a pas cette volonté de pourparlers de paix», a réagi le dirigeant russe.

 

 Livraison gratuite de céréales et annulation de dettes

Outre des accords dans divers domaines signés dans de nombreux secteurs, les annonces jugées "importantes" du deuxième forum de Saint-Pétersbourg concernent la livraison gratuite annoncée de milliers de céréales (25 à 50 mille tonnes) à six pays africains et l’annulation de dettes des pays africains. Le chiffre de 23 milliards de dollars a été avancé mais pas encore confirmé.
La crise de la dette sera l’un des grands sujets qui seront abordés en septembre prochain lors du G20 à New Delhi en Inde. Les créanciers internationaux avaient accordé des rééchelonnements de paiement et un report de versement des intérêts de la dette pendant la pandémie de Covi-19.

 

 

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