La Force en Attente de la région Afrique orientale (Easf) a invité la presse, hier à l’hôtel Retaj, afin d’informer les citoyens comoriens et les organisateurs des élections de son mandat d’effectuer «une évaluation approfondie du processus électoral au regard des normes internationales pour des élections démocratiques aux Comores». La mission d’observation de l’Easf aux Comores est composée de 27 observateurs, venant des 8 Etats membres, à savoir Djibouti, Burundi, Rwanda, Somalie, Seychelles, Soudan, Kenya et Ouganda.
Selon une note remise à la presse, l’Easf a pour mission de «projeter la présence de l’Easf pendant le processus d’élection. Observer, évaluer et donner un avis impartial sur la légitimité du processus électoral. Identifier les déclencheurs de crise possibles et fournir des avis techniques aux responsables des élections et assurer la coordination avec les communautés économiques régionales». Venu annoncer la mission aux Comores, l’ancien ministre de la défense de la République de Burundi, le Lieutenant-général Germain Niyoyankana, chef observateur, a rappelé : «nous observons les élections en collaboration avec l’Union africaine (Ua) et le Comesa. Nos observateurs sont dans l’obligation de rester impartiaux et de respecter le Code de conduite des observateurs de l’Easf. Nous sommes également tenus de respecter les lois comoriennes».
C’est la deuxième fois que l’Easf mandate une mission d’observation électorale aux Comores depuis l’adhésion du pays à cette organisation en 2009. L’Easf avait déployé une mission d’observation aux Comores pour superviser le scrutin référendaire de juillet 2018. Le chef des observateurs a expliqué que «nous devons oublier le passé et se concentrer au présent”, en réponse à une question sur des aspects liés au dernier référendum. «Nous avons des accréditations pour circuler librement dans toutes les régions afin d’observer tous les bureaux de vote», a déclaré Germain Niyoyankana selon qui les observateurs dépêchés aux Comores, sont des «experts» en matière électorale.
Remerciant le gouvernement comorien pour l’accueil, le chef des observateurs a soutenu que l’Etat comorien a invité «cette équipe expérimentée» pour contribuer à la tenue d’élections «libres, crédibles et transparentes». Il appelle les acteurs du processus électoral à tenir compte de leur expérience et de leur savoir-faire en matière «d’observation, d’évaluation impartiale» de scrutins. «Faillir à cette mission, ce serait une trahison», a souligné le Lieutenant-général Germain Niyoyankana.
Pour sa part, Steve Lalande, chef de la communication des observateurs de l’Easf, a rappelé le but de leur présence aux Comores. «Les Comores sont un pays membre de l’Easf, nous collaborons avec l’Union africaine et le Comesa afin d’observer les deux prochains scrutins, les rendre libres et démocratiques», a-t-il insisté.
Azali Soilihi