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L’Observatoire national compte déployer près de 200 hommes

L’Observatoire national compte déployer près de 200 hommes

Politique | -   Abdou Moustoifa

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Présent partiellement sur le terrain lors du dernier scrutin référendaire, l’Observatoire national des élections sera bien présent sur le terrain le jour du vote. En cette période de campagne, la plateforme multiplie les réunions de sensibilisation et envoie ces observateurs partout afin de recueillir les informations lui permettant «d’élaborer le rapport pré-observatoire».

 

Principale structure d’observation du pays depuis 2002, l’Observatoire national des élections( One), compte bien être présent dans les prochains scrutins de mars et avril. La confirmation vient de l’administrateur de l’Observatoire, Faridy Norbert.
Dans un entretien qu’il a accordé à Al-watwan hier, mardi 26 février, cet enseignant d’histoire géographie, a détaillé l’évolution des travaux de son institution. «Les préparatifs vont bon train. La mobilisation des ressources humaines se poursuit ici à Ngazidja tout comme dans les autres îles où nous avons déjà installé des antennes.  Des équipes sont sur le terrain. Bientôt les sensibilisations vont démarrer. Nous attendons juste l’arrivée du représentant de notre partenaire, l’Organisation internationale de la Francophonie. Avec lui, nous procèderons à la signature d’une convention», a-t-il fait savoir. Parallèlement, toujours selon lui, des agents sont déployés partout et suivent avec attention le déroulement de la campagne. Ils prennent part aux meetings en relevant les messages véhiculés, les thèmes.  «Dans les quartiers généraux aussi, nous y sommes. Chacun se doit de rédiger un compte-rendu. Grâce à ses informations, un rapport sera rédigé», a poursuivi notre interlocuteur.

Bientôt les formations

Pour le double scrutin en vue, l’observatoire compte bien déployer au niveau national, un contingent beaucoup plus important que celui de 2016. A en croire cet ancien formateur de l’One, l’effectif se situera entre 150 à 200 observateurs.  Pendant la dernière élection, ils étaient seulement 135 sur le terrain. Etant incapable de déployer des agents dans les 740 bureaux, l’observatoire avait, au cours de la précédente élection, en collaboration de la plateforme veille, désigné des observateurs fixes dans certaines contrées à fort enjeu à défaut d’en avoir dans chaque bureau. Sera-t-il le cas pour le scrutin à venir ? On le saura dans les prochains jours. Pour l’instant, la sensibilisation se fait sur les réseaux sociaux et la plateforme reçoit de plus en plus de demandes de jeunes ambitieux souhaitant endosser cette responsabilité.
À l’entendre, les candidats passeront des entretiens et il y aura une sélection. Après cette phase, les formations destinées aux observateurs seront organisées. Faridy Norbert espère que les difficultés rencontrées en 2016 trouveront une solution cette année. Il citera, par exemple, les problèmes de la délivrance à temps des accréditations. «La dernière fois, elles sont parvenues tardivement. Pourtant, on devait les remettre à ceux qui se trouvaient dans les îles», se remémore-t-il. Les obstacles auxquelles font souvent face les équipes de l’observatoire ne s’arrêtent pas là.  «Nous sensibilisons les gens à aller voter massivement. Mais une fois sur le terrain, les habitants noyés dans la confusion nous prennent pour des agents de la Ceni ou des militants des candidats. On a du mal à travailler”, déplorera-t-il.
«L’Observatoire national des élections a vu le jour il y  dix-sept ans. Toutes les élections qui se sont déroulées pendant cette période ont vu la participation de cet organe. Au-delà du volet observation, il existe d’autres domaines dans lesquels on intervient, à savoir, la bonne gouvernance et l’état de droit. Pour tout ce qui a trait à l’élection, ce dernier invite les organes de gestion des élections, y compris les partis politiques dans des séances de formation», explique Faridy Norbert.

Eviter l’abstention
des citoyens

Des opérations telles que le déploiement de la logistique de la Ceni, le jour du scrutin, l’acheminement des enveloppes au palais du peuple se font toujours en présence d’une équipe de l’observatoire. «On intervient aussi sur la sensibilisation des électeurs pour qu’ils aillent s’inscrire sur les listes électorales. La lutte contre la corruption aussi entre dans nos missions.  Nous avons déjà eu à travailler avec la défunte commission nationale anti-corruption», a fait savoir l’administrateur qui prône la stabilité le jour des élections. Faridy Norbert profite de cette occasion pour appeler la Ceni et ses démembrements à laisser les organisations de la société civile avoir un œil sur ses préparatifs. Côté financier, l’observatoire peut compter sur son principal partenaire, l’Oif, même si de temps en temps le Pnud, l’Ue, l’Ua, la Coi l’accompagnent.


Abdou Moustoifa

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