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L’opposition crée un «Front commun des forces vives »

L’opposition crée un «Front commun des forces vives »

Politique | -   Abdallah Mzembaba

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«Le Front commun des forces vives de l’opposition» souhaite créer «un centre de coordination national des actions et lance un vibrant appel aux mouvements de la diaspora pour qu’ils en fassent autant pour l’efficacité de la lutte», d’après un communiqué lu par l’ancien ministre Youssouf Said Soilihi.

 

Dans un point de presse organisé samedi dernier dans la matinée au restaurant New Mumbai, situé près de la station-service Bonzami, le Front commun des forces vives de l’opposition, un groupement de plusieurs organisations de l’opposition dont «la Convergence des mouvements pour la République et l’Etat de droit en Union des Comores», l’Union de l’opposition et Wadzadze wa irumbi», a annoncé l’unification de toutes ces organisations. L’idée est, selon les conférenciers, d’être réuni afin d’être plus efficace dans leur combat étant donné qu’ils défendent tous la même cause. A noter que c’est Youssouf Saïd Soilihi, ancien ministre de l’Economie, qui avait la tâche de lire le communiqué du «Front commun des forces vives de l’opposition». Et, à l’en croire, la division et les différents groupements n’auraient pas les résultats escomptés d’où cette unification inédite.
Dès lors, des actions communes à mener contre le régime seront bientôt définies pour mener à bien la résistance. C’est dans ce sens que «le Front commun des forces vives de l’opposition» souhaite créer «un centre de coordination national des actions et lance un vibrant appel aux mouvements de la diaspora pour qu’ils en fassent autant pour l’efficacité de la lutte».


Quelques lignes sont ainsi arrêtées pour y parvenir et parmi ces dernières figure notamment «le renforcement de la coordination entre les différents fronts intérieurs et extérieurs, promouvoir la défense de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale, renforcer et consolider les relations diplomatiques établies», entre autres. Parmi les signataires de ce communiqué figurent l’ancien gouverneur de Ngazidja, Mouigni Baraka Said Soilihi, et l’ex-ministre de l’Intérieur, Hassane Ahmed El-Barwane.
Autre point abordé, l’extradition de d’Insa Mohamed plus connu sous le nom de Bouboucha, lequel est accusé sur l’affaire dite des mines. Selon les conférenciers, il s’agit purement et simplement d’un «kidnapping». Pour l’opposition, «il n’y a jamais eu d’extradition au sens de la loi malgache voire au regard des lois internationales dans la mesure où, aucune audience ni arrêté d’extradition n’avait eu lieu dans cette affaire». Une arrestation qui est aux yeux de l’opposition «inadmissible» puisqu’aucune «juridiction malgache siégeant à Mahajanga où l’intéressé a été arrêté n’avait eu à se prononcer sur ce cas précis».


Il s’agirait donc d’un «kidnapping» organisé sur un territoire étranger. L’opposition s’interroge par ailleurs sur la rapidité d’une telle opération surtout «quand on sait que la Convention de Genève en général et la loi malgache exigent la communication de la demande d’extradition au procureur général de la juridiction compétente, lequel le communique à son tour au procureur de la République près de la même juridiction aux fins de la tenue d’une audience publique au cours de laquelle, la personne poursuivie peut se défendre et interjeter appel si besoin».


Youssouf Saïd Soilihi est revenu sur de nombreux faits. Il citera plusieurs affaires dont celle des clous sur la piste de l’aéroport de Mwali et celle de la main coupée du gendarme Ali Radjabou. De ces affaires, il estime que «le pouvoir ne s’est jamais donné la peine de les juger dans la clarté et la transparence. Au contraire, il s’évertue à mettre ses propres forfaits sur le compte de l’opposition». «Aujourd’hui, c’est le même scénario qui se produit : à commencer par criminaliser la célébration de la fête du 6 juillet 2020 par l’opposition en manipulant les dates du déroulement des opérations du kidnapping», poursuit Youssouf Saïd Soilihi.

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