Des responsables du Front commun des forces vives de l’opposition ont tenu une conférence mercredi 2 juin au restaurant New Mumbai à Moroni pour revenir sur la journée du 26 mai et dévoiler ses positions par rapport aux derniers évènements marquant l’actualité politique nationale.
Pas de stratégie à dévoiler
Le principal chef d’orchestre du Front commun des forces vives de l’opposition se désolidarise aussi des dernières décisions prises par des mouvements de l’opposition vivant à l’extérieur tout en reconnaissant le combat de Moustoifa Saïd Cheikh, fondateur du Front démocratique et l’un des ténors de l’opposition. Pour ce qui est de la stratégie à mener pour faire face au pouvoir, le Front commun n’a donné aucune piste de réponse. «Nous ne pouvons rien dire pour notre stratégie. Mais ce que nous pourrons vous dire, nous allons utiliser tous les moyens pacifiques pour mettre de côté ce pouvoir», déclare le porte-parole Ibrahim Abdourazak connu sous le surnom Razida. Dans son intervention, le chef de fil du Front et secrétaire général du parti Juwa, Hassane Ahmed El-Barwane, a livré une lecture différente du bilan des cinq ans du pouvoir. Pour lui, «le gouvernement actuel n’a rien fait de concret pour développer le pays». Si l’ancien ministre a évoqué les chantiers routiers en cours et celui du Centre hospitalier universitaire d’El-Maarouf, il estime toutefois que «ce n’est rien par rapport à ce qu’attendaient les Comoriens» ces cinq dernières années.
«Le bilan du président Azali est négatif dans tous les domaines», dit-il avant de souligner que «le gouvernement ne fait que détruire la démocratie et restreindre la liberté d’expression des Comoriens».
Hassane Ahmed El-Barwane dénonce «le non-respect à la lettre la constitution et les droits de l’Homme», regrettant «le climat de terreur et la privation de liberté de beaucoup de leaders politiques à l’exemple de l’ancien président Ahmed Mohamed Abdallah Sambi et du gouverneur Salami Abdou».
Le porte-parole du Front commun rappelle que «le 26 mai dernier, les militaires ont encerclé la capitale et les environs de Moroni pour interdire notre rassemblement. Mais cela n’a pas perturbé notre marche de contestation qui a eu lieu à Mkazi».
Chamsoudine Saïd Mhadji