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Macky Sall à l’Assemblée nationale : «Je suis venu dans la continuité de l’histoire»

Macky Sall à l’Assemblée nationale : «Je suis venu dans la continuité de l’histoire»

Politique | -

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Pour sa visite officielle aux Comores, le président de la République du Sénégal, Macky Sall s’est adressé aux députés de l’Assemblée de l’Union des Comores. Dans son allocution, Macky Sall est revenu sur les relations entre les deux pays, émettant l’envie de “bâtir des ponts au-delà des frontières”. L’éducation, l’investissement, le dialogue national ont aussi incarné le discours de l’actuel président de l’Union africaine(Ua).

 

Après avoir inauguré l’Avenue de la République du Sénégal, le dirigeant sénégalais, Macky Sall, a été reçu, dimanche à l’Assemblée nationale par le président de l’institution, Moustadroine Abdou. A cette occasion, l’ancien président du parlement national du Sénégal a prononcé un discours devant les élus comoriens. D’emblée, Macky Sall a tenu, au nom du peuple sénégalais, à rendre hommage aux 14 victimes du vol Y61103 d’AB aviation qui s’est crashé hier à Mwali, exprimant ses “sentiments de compassion et de sympathie”, et parlant d’une “épreuve que nous partageons”.


Le président sénégalais a également tenu à saluer “l’hospitalité et la marque d’estime” que lui ont réservées le gouvernement et le peuple comoriens. En point d’orgue, “l’Avenue de la République du Sénégal” inaugurée hier matin, un geste pour “immortaliser l’amitié entre nos deux nations”, a déclaré le locataire du Palais de la Republique.Les relations entre les Comores et le Sénégal ne datent pas d’hier. En 1976, soit un an après l’accession à l’indépendance des Comores, le feu président Léopold Sédar Senghor avait été reçu par son homologue comorien, feu président Ali Soilihi. Mais pour Macky Sall, les Comores et le Sénégal avaient, bien avant cette rencontre, planté les graines d’une amitié prochaine, conçue pour durer.

 «Je suis venu dans la continuitéde l’histoire»

“Je suis venu dans la continuité de l’histoire”, dit-il, rendant hommage, en filigrane, au chantre de la Négritude. “Nos relations sont anciennes, par ce qu’elles plongent leurs racines à l’époque d’avant indépendance, dans la vie parlementaire, quand les députés de ce qui était alors les colonies sénégalaise et comorienne fraternisaient au sein du parlement français de l’Union française, entre 1946 et 1958”, a-t-il déclaré. Cet élan de fraternité et cette envie de solidifier, encore plus les deux nations, est aussi émis par les élus comoriens. Il s’agit, pour Moustadroine Abdou, de “donner un second souffle à ces relations”.


Et dans ce contexte-là, l’éducation semble régir cet aspect relationnel. En effet, l’on sait qu’aujourd’hui, les étudiants comoriens au Sénégal bénéficient des mêmes frais d’inscription que leurs collègues Sénégalais. Dans ce cadre-là, Macky Sall a, à la suite de son entretien avec Azali Assoumani, décidé de “doubler les bourses des étudiants comoriens”. Le dirigeant du pays de la Téranga est en effet convaincu, que le sentier pouvant mener au succès du “Plan Comores émergeant”, passera forcément par la formation des ressources humaines qu’il qualifie de “marqueur des collaborations”. “Il n’y a rien de mieux que l’éducation et la transformation de ressources humaines de qualité pour relever ce défis, surtout à l’heure où l’économie du savoir et du savoir-faire domine le monde et constitue l’étalon de mesure du progrès des nations”, a-t-il dit.


Concernant les huit accords signés hier, Macky Sall a cité les formations qui les régissent, à savoir “le cadre juridique, la formation professionnelle, la promotion de l’investissement, la culture et l’enseignement supérieur”.A la tête de l’Ua, Macky Sall s’est aussi penché sur le futur de l’Afrique. “Le futur de l’Afrique, c’est maintenant”, a-t-il fait savoir. Les enjeux qui caractériseraient ce futur seraient “le réchauffement climatique, une transition énergétique et équitable, industrialisation, l’accès universel à l’électricité et une gouvernance politique, économique et financière mondiale repensée et reformée, plus ouverte et plus inclusive”.

Housni Hassani

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