logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Maoulida Ben Ousseine, commissaire à l’Education de Ngazidja : Entre autosatisfaction et défis

Maoulida Ben Ousseine, commissaire à l’Education de Ngazidja : Entre autosatisfaction et défis

Politique | -

image article une
Entouré de son équipe et du secrétaire général de l’exécutif de Ngazidja, Maoulida Ben Ousseine a présenté à la presse hier, en début d’après-midi, le bilan de ses dix mois à la tête du commissariat à l’Education de l’île.

 

Hier, durant un peu plus d’une heure, le commissaire à l’Education de Ngazidja a fait le tour de ses actions et de ses projets, lui qui vient d’être reconduit dans le second gouvernement de Hassani Hamadi. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a eu du pain sur la planche. Nommé en juin dernier, Maoulida Ben Ousseine a eu à gérer, d’entrée, les examens de fin d’année, «ce qui n’a pas été évident, mais nous nous en sommes sortis».

S’il reconnait le faible taux de réussite, il ne manquera pas d’indexer les «nouvelles mesures mises en place» pour obtenir des résultats fiables tout en critiquant le système éducatif qui, dit-il, enregistre beaucoup de défaillances ; «d’où la mise en place des écoles et du lycée d’excellence».

Réformer le système éducatif

Et de saluer, par ailleurs, l’entente entre le ministère de l’Education nationale et son commissariat, ce qui aurait permis de gérer les différentes crises que le système éducatif a traversées jusqu’ici. Trop d’écoles privées contribueraient, selon lui, à miner le système éducatif, car ouvertes sans aucun respect des textes en vigueur.  

«Sensibilisation et valorisation de la formation professionnelle et technique ; promotion de l’identité culturelle comorienne ; mise en place des conseils d’administration et conseils d’école ; contrôle et mise aux normes des écoles privées ; organisation et harmonisation des pratiques des cultes musulmans (Sic)», voilà, entre autres, les réalisations du commissariat à l’Education durant les dix derniers mois.

Pour ce qui est de l’avenir, Maoulida Ben Ousseine citera, notamment, la mise en place de comités de gestion de conflits devant intervenir dans les villes et villages, la régularisation de la situation professionnelle de 794 enseignants contractuels ou encore l’ouverture des dortoirs du lycée d’excellence.

Bourse de 30.000 fc

Pour ce qui est du déplacement à Mayotte par Kwasa-kwasa d’Assad Ibrahim, blessé par balle lors des échauffourées du 20 février dernier au lycée Said Mohamed Cheikh de Moroni, Maoulida Ben Ousseine a répondu: «nous sommes allés à l’hôpital le soir même de ces actes et les médecins nous ont affirmé qu’Assad n’avait besoin d’aucune évacuation vers l’étranger.

Maintenant, si sa famille a tenu à l’évacuer à Mayotte, ça n’engage qu’elle». Ça a le mérite d’être clair. En ce qui concerne le lycée, dépourvu de proviseur depuis le départ de Msa Hadji, «le choix d’un proviseur ne doit pas se faire à la hâte, mais d’ici mercredi nous aurons un nouveau chef au lycée».

Quant à la formation professionnelle tant soulignée par le gouvernement de Hassani Hamadi comme étant un levier du développement, on n’enregistre pour l’instant que 128 personnes en formation sur l’ensemble de l’île. Un nombre largement en dessous pour un secteur dit clé.

Au niveau du lycée d’excellence, la bourse initialement annoncée à 50.000 francs par mois est amputée de 20.000 fc «mais il n’y a pas de quoi tergiverser puisque nous prenons en charge la nourriture et le transport». Peut-être bien sauf que le gouverneur de l’île n’avait pas présenté les choses de cette façon lors de l’ouverture dudit lycée à Ntsudjini. Quant aux cours de soutien au profit des élèves du lycée d’excellence, ils se font toujours attendre.

Pari risqué

Mais, Maoulida Ben Ousseine dédramatise la situation. Et de lancer : «il n’y a pas de quoi s’inquiéter puisque les cours de soutien ne sont généralement organisés que peu de temps avant le bac». Là aussi ce n’est pas ce qui a été prévu.

Le commissaire à l’Education et Hassani Hamadi semblent ignorer que des élèves d’un lycée dit d’excellence se doivent d’avoir des mentions au bac comme à Ndzuani. Encore faut-il qu’on leur en donne les moyens.


Commentaires