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Mbae Mohamed I «La souveraineté des Comores est inaliénable»

Mbae Mohamed I «La souveraineté des Comores est inaliénable»

Politique | -   Chamsoudine Said Mhadji

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Trois jours après la tenue du 5ᵉ sommet de la Commission de l’océan indien, la presse et les citoyens des pays membres saluent unanimement les résultats obtenus, notamment la fermeté du président Azali Assoumani sur la question de Mayotte. Répondant aux questions d’Al-watwan, le ministre des Affaires étrangères et président en exercice du Conseil des ministres de la Coi, Mbae Mohamed, exprime sa satisfaction quant au déroulement du sommet. «Je tiens à remercier le gouvernement malgache pour l’accueil réservé à nos délégations depuis les travaux préparatoires jusqu’au sommet. Je suis pleinement satisfait de l’organisation, qui a permis la réussite de l’événement», dit-il, saluant également le président Azali Assoumani, la population comorienne et les peuples des États membres.


En marge de ce sommet, le dossier de l’adhésion de Mayotte à la Coi a suscité des échanges vifs, dès les réunions du Comité des officiers permanents de liaison (Opl), puis au Conseil des ministres, et enfin au sommet des chefs d’État. La position des Comores a été claire et constante : « Pas question d’intégrer Mayotte en tant qu’entité distincte. Elle est déjà représentée au sein de la Coi à travers l’Union des Comores», rappelle le chef de la diplomatie comorienne.

«Mayotte ne saurait être représentée séparément dans la Coi»

Et lors du Conseil des ministres, le ministre et sa délégation ont refusé d’inscrire cette question à l’ordre du jour, rappelant que la Coi est une organisation d’États souverains. «Je me suis appuyé sur la résolution du 12 novembre 1975 des Nations Unies, qui affirme que les Comores sont composées de quatre îles : Ngazidja, Mwali, Ndzuani et Mayotte.» Mbae Mohamed explique, par ailleurs, que La France a poursuivi ses démarches jusqu’au sommet, mais le président Azali Assoumani a réaffirmé la position de Moroni avec vigueur. «Le président a haussé le ton devant ses homologues, rappelant que, selon le droit international, Mayotte est comorienne.

Nos partenaires, y compris la France, membre permanent du Conseil de sécurité de l’Onu, en sont témoins», a précisé Mbae Mohamed. Finalement, toute mention du dossier Mayotte a été écartée des documents officiels du sommet. Interrogé sur les propos du président français Emmanuel Macron évoquant une « évolution » du dossier, Mbae Mohamed reste catégorique : « Il n’y a eu aucune évolution, et il n’y en aura pas. Mayotte reste comorienne. » Il rappelle que la Coi est une organisation d’États souverains et que «Mayotte ne saurait être représentée séparément dans la Coi». En réponse aux appels de Macron à «sortir de l’hypocrisie» et à adopter une «méthode d’honnêteté», Mbae Mohamed rétorque : «Depuis le début, nous avons agi avec clarté et transparence. C’est la France qui a tenté de forcer une adhésion en contradiction avec le dialogue en cours. Mais quelle que soit l’issue des discussions, la souveraineté des Comores est inaliénable.»Enfin, le ministre «salue l’engagement de la société civile, de la population et des partis politiques comoriens pour la défense de l’intégrité territoriale». Il «réaffirme l’engagement de la présidence comorienne pour renforcer la visibilité internationale de la Coi, promouvoir la souveraineté alimentaire et améliorer la mobilité et la connectivité entre les pays membres».

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