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Meeting de l’opposition à Ntsudjini : ''Paix, dialogue et appel au retour de l’Etat de droit''

Meeting de l’opposition à Ntsudjini : ''Paix, dialogue et appel au retour de l’Etat de droit''

Politique | -   Abouhariat Said Abdallah

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L’Union de l’opposition s’est réunie dimanche dernier à Ntsudjini en présence d’une foule immense. Tous les tenors de l’opposition ont répondu présent à ce meeting qui a duré plus deux heures de temps. Dans son mot de bienvenu, le notable Mohamed Ahamada Mboreha a déploré le fait que le pays soit partagé par le pouvoir et l’opposition. Il appelle la population à «s’unir et réfléchir pour le bien du pays». Ce notable regrette en outre que le pays ne soit pas entre les mains de ceux qui ont combattus pour son indépendance. «Si le pays était dirigé par le Pasoco ou le Molinaco, nous n’en serions pas arrivé là», regrette-t-il.

 

L’Union de l’opposition a tenu un meeting dimanche dernier à Ntsudjini pour, encore une fois, s’opposer à la tenue du scrutin du 30 juillet. Le secrétaire général de l’Updc, Youssouf Boina, a expliqué ligne après ligne "le caractère illégal" du référendum et ce qu'il a qualifié de "coup de force du président". Selon lui, le président élu «piétine» les institutions aprés avoir dissout la Commission anti-corruption et mis en veilleuse la Cour constitutionnelle en transférant les compétences de cette dernière à la Cour suprême. Pour le secrétaire général de l’Updc, «pas de vote sans la Cour constitutionnelle, garante de la paix et de la stabilité dans notre pays». Il regrette que le président «piétine» les notions de liberté et de démocratie acquises «aprés des luttes et des sacrifices».

Pour sa part, Hassan El Barwane fait savoir que «la France ne soutient pas le président pour la tenue de ce référendum»; se fondant sur la derniere déclaration  de l’ambassadrice de France, le 14 juillet.

«Le président doit se ressaisir»

Il appelle l’Union africaine, les Nations unies et l’Union européenne à interpeller le président pour revenir sur sa décision. Il a souligné que «ce qu’il a fait à Ahmed Abdallah Sambi montre qu’il n’est pas digne de confiance». Dans un autre registre, Hassan El Barwan, «interpelle» vertement l’ancien ministre Fahmi Saïd Ibrahim. IL lui demandé de revoir sa position et rejoindre Mouigni Baraka et Mohamed Ali Soilihi qui défendent la même cause que lui. Et de lui rappeler que «ufa beyani harusi (mourir parmi ses frères est un honneur)».


L’ancien gouverneur de Ngazidja, Mouigni Baraka Saïd Soilihi, rappelle au président Azali Assoumani que lors du second tour des présidentielles, il l’a appelé à préserver la paix et à ne pas semer le désordre. «Mohamed Ali Soilihi et moi avons suivi votre réflexion pour le bien du pays, or nous aurions pu faire ce que vous faites aujourd’hui, mais la stabilité du pays nous importe beaucoup que le pouvoir», a avancé Mouigni Baraka. Il se demande «si la démarche du président ne vise pas à créer une guerre civile et semer le désordre» dans le pays. «Ceux qui sont derrière vous et qui vous soutiennent, savent que vous avez tort et disent vous mener droit au mur et vous destituer. Nous l’opposition vous disons la réalité et nous vous appelons à vous ressaisir «, a déclaré l’ancien locataire de Mrodjuu. Interpellant le président de la Ceni, Mouigni Baraka indique qu’il ne peut y avoir de vote sans liste électorale.


De son côté, le secrétaire général du partir Mouroi, Hassan Mgomri, a rappelé le mot d’ordre donné par l’Union de l’opposition selon laquelle, il n’y aura pas de référendum le 30 juillet. Pour lui, se rendre dans les bureaux de vote, c’est  légaliser une forfaiture et légitimer le processus. «Et dans cet élan, on va droit à l’immersion et non l’émergence», a-t-il lancé qualifiant le transfert  des compétences de la Cour constitutionnelle à la Cour suprême à «une haute trahison». Hassan Mgomri, trait «d’hypocrites» les personnes qui disent que ce référendum est illégale, mais font campagne pour le Non. Les orateurs ont ainsi appelé  «au dialogue, à la paix et à un retour de l'Etat de droit» aux Comores.

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