Ces derniers jours plusieurs informations relayées entre autres par l’avocat d’Ahmed Abdallah Sambi, Me Mahamoudou Ahamada faisaient état d’une nécessité d’évacuer l’ancien président de la République aujourd’hui inculpé et placé en détention dans le cadre de l’enquête en cours sur le programme de citoyenneté économique. Le ministre de la Justice, Mohamed Housseini Djamalilail a ainsi convié les médias à une conférence de presse pour, entre autres, revenir sur ces dires. Et pour le garde des Sceaux, l’ancien président n’a aucunement besoin d’une évacuation sanitaire. «Sambi a droit à quasiment tout ce qu’il veut», dira d’emblée le conférencier. Il citera le cuisinier, le docteur et le menu de l’ancien président lesquels «sont choisis sans aucune pression par Sambi lui-même. Les gens peuvent même lui rendre visite si tantôt les procédures d’obtention du permis de communiquer sont suivies et respectées».
Et pour revenir à l’état de santé d’Ahmed Abdallah Sambi, «son avocat a tendance à ne pas dissocier sa fonction d’avocat et son rôle d’opposant. Me Mahamoudou a dépassé ses prérogatives en affirmant que Sambi a besoin d’une évacuation. Nous ne sommes pas là. Le médecin de Sambi a parlé d’une IRM sans dire le motif de cet examen. Deux autres médecins estiment eux que l’ancien président n’a pas besoin d’une évacuation sanitaire», déclare Mohamed Housseini Djamalilaili. Et le ministre de poursuivre : «les spécialistes de la maladie dont souffre Sambi sont convaincus qu’il n’y a pas lieu de l’évacuer à l’étranger. Et je rappellerais que c’est une maladie de longue date. Les médecins lui ont juste demandé de continuer à observer son traitement lequel il suit depuis plusieurs années». «Sambi a un espace élargi à sa chambre, son salon, sa salle à manger et sa terrasse. Si la justice l’avait voulu, il serait à la prison de Moroni mais de par le fait qu’il soit un ancien président, la justice a jugé utile de ne pas l’incarcérer à la prison de la capitale», poursuit le ministre de la Justice.
Au niveau de son jugement, Mohamed Housseini Djamalilaili affirme que «c’est au juge d’instruction de le décider ; Le président et son gouvernement n’ont pas à interférer dans le pouvoir judiciaire. Notre rôle est de veiller à ce que ses conditions de détention soient les meilleures possibles et que ses droits soient respectés». Le conférencier reviendra ensuite sur la grâce présidentielle accordée à quatre anciens condamnés par la Cour de sûreté de l’Etat. Une grâce que confère la Constitution au président de la République. Il rappellera à cet effet que les droits de tous les justiciables sont respectés et qu’au moment de la grâce «Sast et Me Bahassane étaient en consultation dans un hôpital, c’est pour dire que les prisonniers sont respectés et traités convenablement contrairement à ce que d’autres racontent ici et là». Des avancées «en matière de droit de l’Homme qui ont été salué depuis Genève lors du dernier rapport» du Conseil des Droits de l’Homme.