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Mirontsy : un rassemblement en l’honneur du ministre de l’Education

Mirontsy : un rassemblement en l’honneur du ministre de l’Education

Politique | -   Sardou Moussa

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Un grand rassemblement politique a été organisé l’après-midi du jeudi 31 mars à Mirontsy, en l’honneur du ministre de l’Education nationale et de l’Enseignement, Djaanfar Salim. Comme l’indiquaient les banderoles, ce rassemblement devait aussi, une fois encore, donner l’occasion aux Mirontsiens d’afficher leur soutien à la politique générale du président de la République, Azali Assoumani, et de son gouvernement. Plusieurs personnalités politiques et publiques y avaient pris part, certaines venues des autres îles.

 

Un rassemblement en l’honneur du ministre de l’Education a eu lieu à Mirontsy jeudi dernier. Ouverte par le maire de la commune de la même ville, Sidi Bacar, la cérémonie a été ensuite jalonnée de discours, de chant traditionnel de femmes, d’une séance de décoration du ministre (remise d’une écharpe) et d’une remise de certificats de formation à quelques-uns des enseignants qui ont bénéficié d’une formation à distance sur la pédagogie.Les Mirontsiens ont en effet saisi l’occasion de la nomination récente de deux de leurs natifs, par le ministre, aux postes de directeur de l’Enseignement primaire et de l’Ecole nationale de pêche et de la marine marchande, pour de nouveau réitérer leur allégeance au régime en place. Mais avant ces nominations, ils avaient déjà de bonnes raisons de s’attacher à la personne de «Sarkozy».

Les traces laissées par le ministre à Mirontsy

En effet, comme l’a rappelé le maire, puis d’autres intervenants, ce dernier a laissé ses marques dans plusieurs initiatives de développement de cette ville contigüe avec la sienne, Mutsamudu. «Ce plateau où nous nous trouvons en ce moment, a été construit avec sa contribution», a rappelé Sidi Bacar. Parlant au nom des Mirontsiens, Saïd Soufiane a de son côté «remercié le président Azali d’avoir choisi Djaanfar Salim et pour avoir instauré la paix et la stabilité dans le pays». Il ensuite rappelé que, entre autres bienfaits pour sa ville, le ministre avait «envoyé un médecin dans les écoles et assuré le traitement de élèves», comme il avait aussi «envoyé du matériel de protection contre la Covid -19».

 

 


Oustadh Youssouf Ahmad, secrétaire général au Secrétariat d’Etat chargé du monde arabe, a, de son côté, préféré rappeler les bienfaits de Djaanfar Salim pour le club de football de Mirontsy, Ngazi Sport, dont il est le manager et qui «l’a fait remporter 16 coupes en peu de temps», et qu’il l’a «aussi et surtout appris le fair-play sportif».
Toujours dans ce volet des louanges, son conseiller, l’ex-ministre Kamaldine Afretane, dira de Djaanfar Salim que c’est «quelqu’un qui garde les pieds sur terre». Lorsqu’il a pris la parole, trop ému par l’avalanche d’éloges à son endroit tout au long de la cérémonie, le ministre Djaanfar Salim a visiblement eu du mal à trouver l’amorce de son discours. «J’ai un attachement profond et intime envers la ville de Mirontsy. Je demande toujours à être informé de tout décès et de tout mariage», a-t-il finalement dit.


Le ministre ne devait toutefois pas seulement répondre à des éloges, car des intervenants, dont une jeune femme enseignante «bénévole», l’avaient interpelé sur le sort des enseignants contractuels et « bénévoles », comme il a été également interpellé sur la nécessité d’ouvrir un lycée annexe à Mitontsy (actuellement les lycéens de Mirontsy fréquentent le lycée de Mutsamudu). Se voulant sincère et réaliste, il a répondu : « Les bénévoles et les contractuels existent sur l’ensemble du territoire national. Les difficultés sont nombreuses dans mon ministère, et nous avons beaucoup fait jusqu’à maintenant, même si ces actions ne sont peut-être pas visibles pour le moment. En tout cas le lycée annexe de Mirontsy arrive».Concernant les enseignants au statut précaire, le ministre a assuré que leur situation «ne peut pas demeurer ainsi», rappelant qu’un contrôle est en train d’être effectué dans les établissements, et qu’à la fin les postes budgétaires laissés par les fonctionnaires retraités et par ceux qui ont abandonné leurs postes pourront être réattribués.

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