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Mission française reçue à Beit-salam : Plaidoyer pour une coopération sanitaire basée sur du concret

Mission française reçue à Beit-salam : Plaidoyer pour une coopération sanitaire basée sur du concret

Politique | -   Mohamed Youssouf

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«Cette fois, on a évoqué avec le président, la construction de l’hôpital El-maarouf et on est tombé d’accord que l’essentiel n’était pas de construire les murs sans les moyens de faire fonctionner le service. On va donc travailler sur les moyens de fonctionnement, le personnel, le matériel, les consommables, les médicaments et la prise en charge des principales pathologies des Comoriens, celles qui génèrent des coûts encore supérieurs quand elles ne sont pas prises en charge» a déclaré Dominique Voynet.

 

Avant de prendre son vol à destination du Sénégal, le chef de l’État, Azali Assoumani, a reçu hier dans la matinée à Beit-salam, une mission française conduite par l’ancienne ministre, Dominique Voynet, et du préfet Marcel Renouf dans le cadre de la coopération sanitaire franco-comorienne. Devant la presse à la sortie de l’entrevue, l’ancienne ministre française s’est livrée sur les raisons de ce déplacement et à en croire ses propos, les deux pays se sont entendus sur une coopération notamment sanitaire ayant conduit la France à prendre la décision d’allouer une aide pour un développement équilibré des Comores. Cette aide est estimée, à en croire cette inspectrice générale des affaires sociales en France, à 150 millions d’euros, soit à peu près de 74 milliards de francs comoriens, cependant elle sera allouée à plusieurs domaines.


«Cette décision nous permet de revenir avec le projet de développer un programme de coopération en matière de santé. L’idée, c’est d’améliorer vraiment l’état de santé de la population comorienne de la base à l’hôpital. On va par conséquent parler d’équipements, de maintenance et d’entretien des équipements et de formation du personnel. Nous allons travailler sur tout le circuit pour sécuriser la prise en charge des Comoriens, du soin de base aux spécialités nécessitant parfois une évacuation sanitaire ou à un recours des spécialités médicales», a expliqué Dominique Voynet. Pour cette dernière, le travail consiste à construire un programme «qui soit le plus concret possible. On ne veut pas dépenser de l’argent pour faire simplement de la gestion administrative. On veut vraiment être en réponse aux besoins de la population». Pour Dominique Voynet, l’on a souvent construit sans pour autant se soucier du fonctionnement à commencer par le matériel, la formation et la rémunération «correcte» du personnel ou encore les réponses aux priorités sanitaires comme apporter de l’eau et sécuriser l’alimentation dans les hôpitaux ou encore gérer les déchets hospitaliers.

L’hôpital El-maarouf à l’ordre du jour

«Cette fois, on a évoqué avec le président, la construction de l’hôpital El-maarouf et on est tombé d’accord que l’essentiel n’était pas de construire les murs sans les moyens de faire fonctionner le service. On va donc travailler sur les moyens de fonctionnement, le personnel, le matériel, les consommables, les médicaments et la prise en charge des principales pathologies des Comoriens, celles qui génèrent des coûts encore supérieurs quand elles ne sont pas prises en charge. Nous devons également intervenir en amont dans la prévention, dans l’éducation sanitaire en priorité», a confié l’ancienne ministre française. Quant au conseiller du président de la République en charge de la santé, la coopération bilatérale entre les deux pays concerne tous les secteurs. «C’est une coopération globale qui peut aller de la santé, de l’agriculture, de la défense, de la sécurité, de l’éducation entre autres. Aujourd’hui, il était plus question de la santé et dans ce domaine, ce qui s’avère défaillant, c’est le management, le fonctionnement, l’organisation. Dans le cadre de la coopération bilatérale, les présidents des deux pays se sont rencontrés et la France a manifesté sa volonté d’accompagner la vision comorienne vers l’émergence en 2030», a fait savoir, Sounhadj Attoumane.


Ce dernier évoquera un accord à venir entre les deux pays pour une coopération de longue durée devant soutenir un développement durable pour les Comores. Pour le conseiller du président, «nous avons une administration sanitaire, on a formé des médecins, on a construit des hôpitaux mais nous avons un problème de gestion et de fonctionnement des institutions sanitaires et du personnel médical». Il fera enfin un parallèle entre l’aide chinoise «qui est visible par les actions à commencer par le Palais du peuple ou encore l’Ortc», et l’aide française «conséquente mais que les gens ont du mal à voir».

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