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Missions d’observation de l’Ua et de l’Easf I «Les scrutins se sont déroulés dans une atmodphère calme et paisible»

Missions d’observation de l’Ua et de l’Easf I «Les scrutins se sont déroulés dans une atmodphère calme et paisible»

Politique | -   Hamidou Ali

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Reconnaissant «quelques incidents» survenus le jour des élections, les observateurs internationaux ont affirmé que le déroulement global du scrutin a été satisfaisant. Selon eux, une mission d’observation n’a pas pour vocation de mener une enquête approfondie, et les cas isolés ne devraient en aucun cas prévaloir sur les situations générales.

 

La mission conjointe d’observation électorale, composée de l’Union africaine (Ua), de la Force en attente d’Afrique de l’est (Easf) et l’Organisation internationale de la francophonie (Oif) ont tenu une conférence de presse conjointe le mardi 16 janvier à l’hôtel Golden Tulip pour présenter publiquement le rapport de leurs observations lors du premier tour des élections du 14 janvier. Au total, 25 équipes d’observateurs ont couvert 371 bureaux de vote, dont 250 à Ngazidja, 45 à Mwali et 76 à Ndzuani. Parmi eux, 62 % étaient situés en milieu urbain et 38 % en zone rurale. Il est relevé dans la déclaration de l’Union africaine que dans 32 % des bureaux de vote visités, le scrutin a débuté à l’heure légale, tandis que les 68 % restants ont connu un retard dépassant deux heures, principalement en raison de retards dans la livraison du matériel électoral, notant un taux de 59 %.

Le cadre de concertation

Deux présentations détaillées ont été effectuées devant les médias nationaux et internationaux par les responsables des missions d’observation : l’ancien président de la République du Burundi, Domitien Ndayizeye, et Laurent Kavavoure de l’Oif, en présence de Bernard Makuza de l’Easf. Le chef de la mission a tout d’abord souligné que “les scrutins se sont déroulés dans une atmosphère calme et paisible” avant d’évoquer quelques manquements qui ont néanmoins émaillé la conduite des opérations.


Dans le cadre de leur travail, l’ancien président burundais a fait savoir que «la mission de l’Ua a rencontré les parties prenantes et les partenaires impliqués pour échanger sur les évolutions sociopolitiques observées afin d’évaluer les dynamiques politiques institutionnelles et sociales contribuant au renforcement de l’enracinement démocratique dans le pays .» Selon lui, la mission visait à «garantir une bonne organisation des élections de manière impartiale et objective, pour promouvoir ainsi la démocratie, l’unité nationale et d’autres valeurs». Le rapport préliminaire de l’Ua fait état de controverses concernant les accréditations des représentants des candidats, résolues par un accord entre l’opposition et la Ceni malgré les réserves exprimées par la mouvance présidentielle. Il souligne également l’existence d’un déficit de confiance entre les acteurs, ainsi que des tensions politiques liées au recrutement du personnel des bureaux de vote, à la délivrance des accréditations des candidats et à la crise de confiance envers les organes de gestion électorale et entre les protagonistes.


La mise en place d’un cadre de concertation a permis, selon toujours le rapport, de trouver des points de convergence pour permettre la tenue des élections, selon la chef de mission d’une grande institution africaine. Un aperçu général, bien que mitigé, du déroulement des opérations de vote a été présenté. «Ces élections se sont déroulées dans un climat généralement pacifique, malgré les clivages politiques ayant conduit à un boycottage actif par une frange de l’opposition», a expliqué l’ancien président de la République du Burundi. En réponse aux questions des journalistes, il a rejeté les allégations de fraudes, notamment les bourrages d’urnes et les absences de mandataires de l’opposition dans certains bureaux de vote, en déclarant : «Une mission d’observation n’est pas une mission d’enquête. Et les cas isolés ne peuvent en aucun cas prévaloir sur les situations générales», insistant sur «la nécessité de recourir aux voies légales en cas de contestation du déroulement du processus».

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