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Mohamed Ali Soilihi : «Notre trajectoire et notre ligne politiques n’ont pas évolué»

Mohamed Ali Soilihi : «Notre trajectoire et notre ligne politiques n’ont pas évolué»

Politique | -   Mohamed Youssouf

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«L’opposition accepte l’ordre du jour établi pour les négociations mais en ce qui concerne d’éventuelles élections ou encore l’acceptation d’un référendum, nos positions n’ont pas été revues», telle est la réaction de l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2015 pour couper court aux rumeurs qui lui prêtent l’intention de candidater aux prochaines échéances électorales anticipées. Pour l’Union de l’opposition, la mise en pratique des mesures d’apaisement «témoignera de la bonne foi du chef de l’Etat d’amorcer le dialogue afin de débloquer la situation de crise qui prévaut dans le pays».

 

Confrontée aux rumeurs qui font état d’une éventuelle participation à l’élection présidentielle anticipée suite à sa récente rencontre avec le chef de l’Etat, l’Union de l’opposition a organisé une conférence de presse hier, au restaurant Le Select à Moroni, pour démentir les allégations qui lui sont portées. Ainsi, elle a tenu à réaffirmer sa position de toujours. «Notre trajectoire et notre ligne politique n’ont absolument rien changé. Nous considérons que la loi fondamentale de 2001 reste en vigueur. Lors de notre dernière rencontre avec Azali Assoumani, nous n’avons pas abordé non plus une question concernant des élections présidentielles.

 

Certes, le président de la République a voulu l’introduire mais nous lui avons fait comprendre que ce sujet n’était pas à l’ordre du jour en ce sens que nous étions à Beit salam pour l’apaisement du climat politique et la poursuite des négociations», a expliqué le chef de l’opposition, Mohamed Ali Soilihi, avant de clarifier les choses s’agissant d’une éventuelle participation à l’élection présidentielle à venir. «Ceux qui propagent les rumeurs selon lesquelles je vais candidater pour des élections présidentielles ont tout faux. Je ne vais pas être candidat d’une élection, dans la mesure où la tournante de 2021 revient à Ndzuani et que seuls les natifs de cette île pourront y participer», tranchera l’ancien vice-président. Le conférencier estimera que si des opérations électorales ont commencé à l’image de la révision du fichier électoral par la Ceni, «ces activités n’engagent que ceux qui les réalisent».

«Volonté de dialoguer»

Revenant sur les propos du directeur de cabinet de la présidence de la République qui appelait à éviter l’amalgame entre des décisions administratives susceptibles d’être revues, à l’image de l’arrêté de Barwane, et les décisions judiciaires qui engagent la Justice, l’ancien candidat à la présidentielle de 2016 estime que le président de l’Union a tenu des propos différents. «Volonté de dialoguer». «On connait suffisamment le pays et le fonctionnement de l’Etat pour savoir reconnaître des mesures administratives à caractère politique. Le président a accepté la mise en œuvre des recommandations qui lui sont présentées aux fins d’assainir le climat politique. Ces mesures concernent, entre autres, les prisonniers politiques, la liberté de la presse, les libertés de réunion, expression et manifestation. L’observation de ces mesures témoignera de la bonne foi du chef de l’Etat d’amorcer le dialogue afin de débloquer la situation de crise qui prévaut dans le pays. Une situation jamais observée dans l’histoire du pays», dira Mohamed Ali Soilihi qui aura le soutien de l’ancien gouverneur de Ngazidja, Mouigni Baraka Said Soilihi. Si l’opposition affirme être «toujours ouverte au dialogue malgré des opposants en prison, fichés ou en cavale, malgré le climat de terreur qui sévit actuellement», elle estime qu’au préalable que «l’on doit bénéficier d’un climat serein, propice à la tenue d’un dialogue».


La venue de Ramtane Lamamra est, selon le président de l’Union de l’opposition, le fruit d’un travail de longue haleine. «L’Union africaine va donc être présente jusqu’à la fin des discussions et la mise en pratique des solutions qui en seront issues», affirmera-t-il. Pour répondre aux questions liées au dernier référendum et aux élections présidentielles à venir, le représentant du gouverneur de Ndzuani, Abdou Saïd, affirmera que «la tournante et l’autonomie des îles sont des sujets proposés par l’opposition et qui seront discutés dans le cadre du troisième des quatre points qui composent l’ordre du jour des négociations… »

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