Le ministre de l’Intérieur, Mohamed Daoudou, a convié la presse, pour appeler la population à éviter les appels à la violence lancés par des responsables politiques et surtout à refuser de céder à la manipulation. Cette annonce fait suite à la marche non autorisée programmée hier lundi à Moroni par certains candidats à l’élection présidentielle
Le ministre de la sécurité nationale a rappelé qu’au lendemain d’un double scrutin qui s’est déroulé dans le calme au niveau du territoire national, il n’était pas le moment approprié pour les 12 candidats, de pousser la population à descendre dans la rue pour troubles à l’ordre public. «Mais, heureusement le peuple a vite compris le jeu dangereux de l’opposition, et a fait marche arrière dès que les forces de l’ordre étaient arrivées sur les lieux», s’est-il félicité.
Mohamed Daoudou a fait part de la note circulaire du préfet du centre joint avec une demande de réquisition des forces de l’ordre, dans laquelle il a interdit toute forme de rassemblement ou manifestation publique sans son autorisation. Le ministre a indiqué que, comme toujours, les forces de l’ordre sont mises à la disposition des préfets, pour le maintien de l’ordre et de la sécurité nationale au niveau du territoire national. «Et cela laisse comprendre que chaque Comorien qui cèdera aux manipulations de l’opposition s’exposera aux répressions des forces de sécurité, dont sa mission première est le maintien de l’ordre dans le pays et la sécurité nationale», a-t-il insisté.
Le ministre de l’Intérieur invite la population «à ne pas céder aux manipulations» des douze candidats de l’opposition «pour ne pas exposer leur vie en danger». Il a souligné que «la plupart de ces leaders politiques ont leurs enfants à l’extérieur dans les plus prestigieuses universités du monde, et ils viennent dans le pays pour pousser les enfants des autres à aller s’exposer aux répressions, parfois brutales, des éléments des forces de l’ordre».
Ainsi, Mohamed Daoudou demande aux Comoriens «d’user de leur maturité, prouvée lors du double scrutin du 24 mars dernier», et rester dans leurs foyers pour s’occuper de leurs obligations «au lieu d’écouter des appels aux menaces à l’ordre public et à la sécurité nationale».
Ali Abdou