Pourquoi souhaitez-vous être gouverneur de l’île de Mohéli ?
Pour moi, le désir de devenir gouverneur de l’île de Mwali découle de ma volonté de stimuler l’économie locale. J’ai observé une gestion peu transparente de l’île, une problématique persistante avec tous les gouverneurs précédents. Mon objectif est d’instaurer une gestion transparente des recettes intérieures et de promouvoir une bonne gouvernance pour sauver cette île.
Les gouverneurs actuels semblent être presque inutiles, sans budget ni marge de manœuvre. Pourquoi en serait-il différent pour vous ?
En tant que jeune cadre ayant travaillé dans l’administration, je souhaite contribuer au développement de mon île en participant aux affaires de l’État. Mon candidat à la présidentielle, s’il est élu, s’est engagé à déléguer des compétences aux gouverneurs insulaires, pour ainsi favoriser une autonomie effective des îles. Cela permettra au pays de progresser et de renforcer la paix et la stabilité.
Quel est votre projet phare ?
Mon projet principal concerne l’agriculture. Étant donné que Mohéli est le grenier des Comores, je m’efforcerai de maintenir cette réputation afin que l’île atteigne l’autosuffisance alimentaire et puisse approvisionner régulièrement les autres îles voisines. Je compte également valoriser le tourisme, un secteur clé pour Mohéli, en luttant contre les déchets, en particulier dans la capitale, qui reflète l’image de l’île.
Une observation que j’ai faite aux Comores est l’absence de spécialistes dans des domaines spécifiques tels que l’agriculture. Par exemple, quelqu’un qui pratique la pêche est simplement qualifié de pêcheur, sans forcément maîtriser les techniques de pêche. Si les Comoriens font confiance à mon candidat à la présidentielle et à moi-même, je suis convaincu que chaque île recevra les compétences nécessaires.
Quels sont vos autres projets et comment comptez-vous les mettre en œuvre ?
Mes autres projets seront élaborés en fonction de la situation sur l’île. Pour la réalisation de mes projets, en particulier celui lié à l’agriculture, je compte m’appuyer sur les coopératives déjà existantes. Une gestion efficace des recettes internes sera primordiale. Les recettes générées à Mohéli peuvent financer de nombreuses initiatives en complément de l’affectation du gouvernement central. Malheureusement, ces recettes sont actuellement mal gérées, une situation préjudiciable pour l’île. Ainsi, je ne resterai pas passif en attendant une action du gouvernement central ; le gouverneur peut entreprendre des actions avec les fonds disponibles localement.
Portrait
Mohamed Elmadane Hamidi, un candidat ambitieux
Mohamed El-Madane Hamidi est né le 1er janvier 1974 à Fomboni à Mwali. Marié et père de trois enfants, il a effectué l’ensemble de ses études primaires, collèges et lycée à Fomboni. Après l’obtention de son baccalauréat, série D, en 1998, Mohamed El-Madane Hamidi a poursuivi ses études supérieures à l’Université de Tamatave, à Madagascar, se spécialisant dans la filière des Sciences Économiques, dont il est sorti diplômé avec une maîtrise en économie.
De retour dans son pays, il a intégré l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacm) en tant qu’agent, avant d’occuper le poste de directeur technique des transports aériens. Fort d’une expérience significative, il a également occupé le rôle de comptable à la direction régionale de la Fonction publique pendant un certain temps. Récemment, le gouverneur Mohamed Saïd Fazul l’a désigné interprète au sein de son cabinet.Affilié au parti Orange, Mohamed Elmadane Hamidi se présente aujourd’hui comme candidat au poste de gouverneur de l’île de Mwali.