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Mohamed Issimaïla à propos de la rupture des relations avec le Qatar : “On ne devrait pas marquer contre son camp”

Mohamed Issimaïla à propos de la rupture des relations avec le Qatar : “On ne devrait pas marquer contre son camp”

Politique | -

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Selon le conseiller diplomatique du président Azali, l’ex-président de la République, Sambi, ne devait pas rendre public son opposition “dans la mesure où il connait parfaitement les rouages, comprend les difficultés quand il s’agit de prendre ce genre de décision et du fait que son parti, allié du principal parti au pouvoir, détient des postes ministériels.

 

Le conseiller diplomatique du président de la République, Mohamed Issimaïla, a tenu un point de presse hier, mardi 20 juin au palais de Beït-Salam, pour “faire le point” sur les sujets qui dominent l’actualité nationale, à commencer par la rupture diplomatique avec Doha.

Sur ce point, il a soutenu que le dernier mot dans ce genre de sujet revenait au seul président qui, en l’occurrence, “avait pris en compte tous les paramètres d’une décision délicate”.

S’il reconnait que chacun est libre d’avoir son point de vue et que les voix dissonantes se feront toujours entendre, il a tenu à “rappeler” que tous ceux qui sont au gouvernement doivent s’aligner sur la position du président ou s’abstenir de la fustiger même si elle ne leur convenait  pas, faisant clairement allusion à l’ancien président Sambi qui, sur les réseaux sociaux, a exprimé son opposition.



Une coordination  sur la question de Mayotte

Selon lui, l’ex-président ne devait pas rendre public son opposition dans la mesure où il connait parfaitement les rouages et comprend les difficultés quand il s’agit de prendre ce genre de décision et où son parti est l’allié du principal parti au pouvoir, la Crc, que le Juwa détient des postes ministériels.

 

“On ne doit pas marquer contre son camps. Le parti Juwa et le gouvernement faisant une même équipe, ils doivent se serrer les coudes au lieu de se mettre des bâtons dans les roues”.

 

Il a, par ailleurs, appelé tous les acteurs à faire en sorte de tirer les meilleurs profits possibles des accords bilatéraux signés avec l’Arabie saoudite “car, devait-il martelé, les Comores ont rompu avec le Qatar pour soutenir Riyad et non pas parce qu’elles détestaient le Qatar”.

Pour ce qui est des propos tenus, il y a un mois, par le président français, Emmanuel Macron sur les Kwasa-Kwasa en rapport avec la traversée périlleuse du bras de mer séparant les deux îles comoriennes de Ndzuani et de Mayotte, Mohamed Issimaïla appelle à “unir les efforts pour résoudre cette question” qui aurait été largement discutée lors de la dernière rencontre entre le président et des partis d’opposition.

 


Lire aussi : Après la rupture des relations diplomatiques avec le Qatar : Des partis politiques accusent Sambi d’avoir “précipité le départ” des Qataris



Il prendra le soin de préciser que la classe politique se serait mise au diapason de la position du président “d’opter pour une stratégie nationale” dans les efforts menés pour résoudre ce problème.

“Si une telle structure était mise en place, le pays aurait une même ligne et les gouvernants successifs s’y conformeraient contrairement à ce qui se passe actuellement où chaque gouvernement a sa propre stratégie sur la question”, assure-t-il. “Nous devons persévérer et rappeler au monde que notre position ne changera pas d’un iota sur le retour de l’île sœur”.


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