Mohamed Salim Hafi a tenu une conférence de presse au domicile de docteur Zaïdou Youssouf, le candidat de l’Alliance de la mouvance présidentielle au poste de gouverneur de Ndzuani, à Mutsamudu, hier jeudi 4 janvier. L’ancien ministre et directeur de campagne du candidat est revenu entre autres sur le meeting du parti Juwa à Mutsamudu le lundi dernier, les jets de pierres qui auraient été lancés chez son candidat, ou encore sur « les élections de 2026 promises par Juwa ». Bref, il n’était question que de Juwa.
Celui qui organise la campagne électorale du candidat Zaidou Youssouf est persuadé que le rassemblement organisé par le parti de l’ancien président Ahmed Abdallah Sambi le lundi 1er janvier dernier au gymnase de Missiri, dans le cadre des campagnes de ses candidats, n’était rien qu’un écran de fumée. «Nous sommes engagés en politique. Nous sommes dans l’arène depuis le 5 novembre, alors qu’eux ne sont sortis que ces derniers jours.
Nos adversaires mentent. Ils se sont dévoilés. Nous les attendons au tournant. Ils prétendent que nous allons voler ces votes parce qu’ils n’ont personne derrière eux. Nous encourageons même nos militants à participer à leur campagne pour écouter. Nous invitons les gens à aller aux urnes dans la paix et la stabilité. À midi, nous aurons remporté les votes si nos militants se rendent tôt aux urnes. Il y avait du monde, certes, lors du meeting de Juwa au stade de Missiri, mais il s’agissait de jeunes qui n’ont pas la possibilité de voter », a-t-il dit.
Si l’ancien ministre de l’Education nationale parle avec une telle assurance, c’est parce que, selon lui, la grande majorité des nouveaux inscrits dans les listes électorales sont affiliés à l’Alliance de la mouvance présidentielle. « Nous sommes les plus nombreux. Ceux qui viennent d’être récemment recensés dans les listes électorales sont principalement nos militants. Ils sont plus de 40 000 à être inscrits dans les nouvelles listes électorales. Cela signifie que nous avons déjà plus de 40 000 votants en notre faveur. Nous nous sommes préparés en vue de ces élections », a-t-il affirmé.
Jets de pierres
Un autre sujet abordé par Hafi, c’est celui des pierres qui auraient été lancées au domicile de son candidat, toujours à l’occasion du fameux rassemblement du Juwa. Il a affirmé que les auteurs de ces jets se sont excusés après leur acte. « Après leur rassemblement, des jeunes ont lancé des pierres sur la propriété de notre candidat et de la ministre de la Santé avant de retirer les banderoles qui y étaient affichées.
Nous connaissons ces jeunes, car nous les avons rencontrés. Ils se sont excusés. Nous disons à nos adversaires que gagner des votes ne nécessite pas de recourir à la violence. Nous détenons actuellement le pouvoir, et donc, nous disposons de services de renseignements. Nous connaissons vos plans. Nous les attendons de pied ferme. Nous n’envisageons pas de deuxième tour avec quiconque. Nos militants se rendront en masse aux urnes », a-t-il promis.
Hafi a aussi abordé le sujet de l’élection présidentielle promise par les candidats de Juwa en 2026 (pour respecter l’échéance de la présidence tournante telle que prévue dans la Constitution de 2001 avant sa révision en 2018), l’ancien ministre d’Azali Assoumani a indiqué que cela serait logiquement le tour de Mwali. « Organiser des élections en 2026 est anticonstitutionnel, car cela devrait être le tour de Mwali.
Ce qui nous préoccupe, c’est un programme de développement. Il faut du temps pour changer la constitution et organiser des élections. Nous soutenons nos candidats car nous croyons en leur vision », a-t-il conclu.
Ahmed Zaidou