Excellence Mesdames et Messieurs,
C’est avec beaucoup d’émotions et d’humilité que je voudrais m’incliner, au nom du peuple comorien, devant la mémoire, de toutes celles et tous ceux qui ont payé de leur vie, pour un monde de paix , de concorde, de solidarité et de fraternité : je veux parler de ces millions de morts qui sont tombés sur les champs de batailles, les champs de l’honneur pour préserver notre liberté. Vous me permettrez, excellence mesdames et messieurs, d’avoir aujourd’hui une pensée particulière, à ceux que l’on a baptisé les tirailleurs Africains, qui, aux cotés de beaucoup de frères d’armes ont combattu aux cotés de la France. Je voudrais ici, remercier le Président français, Emmanuel MACRON, pour cette heureuse initiative, qui invite le monde à ne pas oublier, à ne jamais oublier, le poids des sacrifices de nos destins partagés de peuples, d’ici et d’ailleurs. Le monument édifié à la mémoire de l’armée noire et inauguré le 6 novembre courant à Reims, par les présidents Emmanuel MACRON et Ibrahim Boubacar Keita du Mali, restera un symbole vivant de l’histoire de la première guerre mondiale.
Mesdames et messieurs,
Au moment où nous commémorons le centenaire de l’Armistice, acte fondateur marquant la fin de la première guerre mondiale, on aurait souhaité que la quête du développement et de la prospérité soit aujourd’hui la préoccupation majeur de notre temps. Or, force est de constater que la deuxième guerre mondiale est passé par là avec ses lots de ravages, en terme de perte de vies humaines, évaluées à plusieurs millions de personnes. Le monde a-t-il tiré pour autant, les leçons de ce siècle de désastre humain ? Malheureusement non, car jamais notre sécurité collective n’a été aussi menacée par des défis d’un genre nouveau à savoir, le terrorisme, la piraterie, la criminalité transnationale organisée, la cyber criminalité et bien d’autres fléaux jusque-là inconnus. C’est dire, Mesdames et Messieurs, que ce Forum de Paris sur la Paix, arrive à point nommé. Il intervient à un moment où le maintien de la paix et de la sécurité internationale, paraissent comme étant les plus grands défis d’un siècle où aucun pays au monde2 n’est épargné.
Aujourd’hui, notre monde est interdépendant, tant sur le plan économique, sur le plan des échanges des biens et des personnes, mais aussi, désormais, sur le plan de la sécurité; d’autant que du plus petit au plus grands pays, personne n’est épargné. Les théâtres de guerre et les nouveaux foyers de tensions qui s’amplifient un peu partout, au lieu de s’éteindre, doivent interpeller notre conscience collective. Il est alors urgent, de transcender les clivages idéologiques et les jeux d’influence géopolitiques, pour léguer aux générations futures, un monde plus apaisé sans lequel, le mieux-vivre et le mieux-être, relèveraient d’une chimère, d’une véritable utopie.
Mesdames et messieurs,
Mon pays, l’union des Comores, et tous les autres pays riverains de l’Océan Indien, ont longtemps évolué en zone de paix et de sécurité, malgré leur statut de Petits États Insulaires en Développement. S’il est vrai que cette zone de l’Océan Indien, offre un potentiel de croissance et de développement certain, il n’en reste pas moins qu’elle est une zone menacée par la piraterie, le terrorisme, le réchauffement climatique, la pêche illégale, la récurrence des catastrophes naturelles et les trafics de tout genre.
Ces menaces sont autant de défis pour la paix et la sécurité internationale. Mais plus encore, elles rendent nos pays vulnérables et fragiles, à plusieurs égards, notamment pour nos populations.
C’est pourquoi je voudrais saisir l’opportunité de ce Forum de Paris sur la Paix, pour lancer un appel à la communauté internationale, afin qu’elle aide nos pays, à faire de l’Océan Indien, une zone de paix et de sécurité. Mais pour que cette paix et cette sécurité pour tous soient durables, elles nécessitent un impératif majeur : le développement !Dans cette optique, la réalisation des Objectifs du Développement Durable (ODD), comme vision collective internationale, doit être notre horizon partagé.
Mon pays, pour sa part, s’est doté d’une grande ambition nationale, celle de faire de l’Union des Comores, un pays émergent à l’horizon 2030. C’est pourquoi je demande votre soutien et votre accompagnement dans la marche que les Comores ont enclenché vers un développement durable. Je souhaite à toutes et à tous, un forum couronné de succès pour la paix et la sécurité dans notre monde globalisé.
VIVE LA PAIX ET LA SECURITE
INTERNATIONALE
VIVE L’ENTENTE ET LA CONCORDE ENTRE LES PEUPLES
JE VOUS REMERCIE