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Mouvance présidentielle : Djaffar Ahmed Saïd Hassani dans l’oeil du cyclone

Mouvance présidentielle : Djaffar Ahmed Saïd Hassani dans l’oeil du cyclone

Politique | -   Faïza Soulé Youssouf

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La mouvance présidentielle a tenu une conférence de presse, dans un hôtel de la place, afin de faire connaître ses différentes instances depuis l’élection de son bureau. Le secrétaire général est Mliva, Sounhadj Attoumani en est le secrétaire général adjoint. Moussa Abdallah Moumine (Radhi) est chargé de l’organisation. Le directeur général de la Société comorienne des hydrocarbures issu de la Crc en est le trésorier, Ibrahim Mzimba est lui, chargé des relations extérieures et de la diaspora. Quant à Saïd Larifou, (Ridja) il est porte-parole, et Djaé Ahamada Chanfi (Rdc), campe sur le terrain de la communication.


La mouvance se dit à pied-d’œuvre pour la préparation du référendum qui se tiendra le 30 juillet prochain. Mais inévitablement, les questions de la presse étaient axées sur l’actualité politique, avec la note «discordante» du vice-président, Djaffar Ahmed Saïd Hassani, samedi dernier. D’ailleurs, d’aucuns sous-entendaient que c’était là l’objectif inavoué de cette rencontre avec les journalistes.

Le secrétaire général du Radhi, Houmed Msaidie, reviendra longuement sur les origines du référendum à venir. Depuis le Mouvement du 11 août et son appel en 2015 jusqu’à l’acceptation du chef de l’Etat de l’organisation des assises en 2017. «L’on peut comprendre que l’Updc ou Mouigni Baraka ne reconnaissent pas les recommandations des assises mais pas le vice-président Djaffar ou encore le gouverneur Hassan Hamadi, qui y ont assisté et qui ont participé aux travaux», a-t-il lancé.

Il a rajouté une couche en ironisant  «sur le décret (sic) portant transfert des compétences de la Cour constitutionnelle à la Cour suprême, signé en avril dernier, ou encore du décret portant convocation du collège électoral, le vice-président était présent et n’a aucunement réagi». Toujours selon lui, la raison invoquée par le vice-président ne peut-être le rétablissement de la Cour constitutionnelle. «La situation qui prévalait à la Cour a commencé depuis la fin de l’année de 2016, personne ne l’a entendu s’en plaindre», dit-il.


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La venue d’émissaires des Nations unies et de l’Union africaine aujourd’hui a suscité quelques questions des journalistes, «pour une supposée pression des organisations internationales". «Nous sommes un pays indépendant qui est membre de la communauté internationale et qui ne lui est pas inféodé. Nous procéderons à des discussions avec la communauté internationale mais toujours est-il que la décision finale, nous reviendra en tant qu’Etat souverain», a réagi un conférencier.

Concernant la déclaration du vice-président  Djaffar, Chattur Badaoui, directeur de la Sch, dira tout simplement après avoir souligné «l’amnésie des journalistes, parlant ici, des relations tumultueuses entre des vice-présidents et les présidents qui se sont succédé sous cette république mais elles sont restées latentes ;  mais Djaffar sa sortie devant un public regroupant différentes couches de Ngazidja, équivaut à une démission de sa part et son ralliement à l’opposition».  «Nous aurions pu comprendre si avant sa déclaration, il avait posé sa démission», a-t-il ajouté.

Pour lui, «il n’y a pas de dictature comme entendu ici et là maintenant les manifestations doivent être autorisées au préalable, l’itinéraire précisé pour éviter les troubles à l’ordre public afin justement que le pays ne sombre pas dans l’anarchie». Le plus important, «ce sont les réformes profondes dont le pays a besoin afin qu’il puisse prendre son envol ; le plus important est de savoir comment réduire le chômage des jeunes», a déclaré le directeur de la Sch.


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